Ces dernières années, les découvertes se sont succédé, et le microbiote révèle peu à peu ses secrets. Son équilibre est le maître-mot : les familles de microbes (bactéries, champignons, virus, parasites) qui le constituent ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi, elles cohabitent et prospèrent sans proliférer les unes par rapport aux autres pour peu qu’elles soient bien traitées. C’est-à-dire qu’elles reçoivent une nourriture adéquate (des fibres, des acides gras), et qu’on ne les perturbe pas trop avec pléthore de médicaments, du stress ou un environnement pollué. Si tel était le cas, le microbiote se retrouverait en état dit de « dysbiose », propice aux maladies. C’est ce qu’ont constaté les chercheurs en comprenant le rôle de ces familles microbiennes dans l’émergence de certaines maladies de l’intestin. Plus avant, ils se sont aperçus que le microbiote était impliqué dans la survenue de l’obésité et que, plus étonnant encore, un lien existe entre la dysbiose et certaines maladies psychiatriques : le ventre et le cerveau dialoguent en permanence.