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Technique Phytosanitaire : les alertes du moment !

Larve de Spodoptera frugiperda
Larve de Spodoptera frugiperda ©Frank Peairs, Colorado State University

Retrouvez ci-dessous les principaux points à surveiller concernant les maladies et ravageurs : problèmes émergents, progressions, signalements, évolutions de la réglementation…

La légionnaire d’automne en Grèce

La présence de Spodoptera frugiperda, organisme de quarantaine au sein de l’Union européenne (UE), a été confirmée dans plusieurs régions de Grèce ces dernières semaines (autour d'Athènes, en Attique orientale ; en Laconie, dans le sud du Péloponnèse ; en Crète, autour d’Héraklion, en Lassithi, près de La Canée ; dans les îles d’Eubée et de Lesbos). Un plan d’urgence a été mis en place pour protéger le reste du pays de la propagation du ravageur. Tous les végétaux susceptibles d’être une source d’introduction de S. frugiperda dans l’UE sont soumis à des contrôles phytosanitaires aux postes de contrôle frontaliers. Surnommée la noctuelle américaine du maïs, il s’agit essentiellement d’un ravageur de grandes cultures. Mais ce papillon est transporté involontairement par l’importation de matériel végétal, dont les plantes d’ornement (photo ci-dessus).

Plusieurs phytophthoras à surveiller

Phytophthora acerina et Phytophthora palmivora ont été signalés pour la première fois en Italie. Ces champignons provoquent la pourriture des racines, des chancres et des dépérissements sur noyer (Juglans regia). En Espagne, c’est Phytophthora niederhauserii, responsable du développement de pourriture des racines du caroubier (Ceratonia siliqua L.), qui a fait l’objet d’un premier signalement. Et Phytophthora alni subsp. alni a été signalé en Biélorussie sur des aulnes (Alnus glutinosa et A. incana).

Surveillance renforcée pour Popillia japonica

Étant donné le nombre de captures du scarabée japonais enregistrées l’année passée en Suisse, sa surveillance est renforcée. Pour prévenir la propagation de P. japonica dans les cantons du Tessin, du Valais et des Grisons, l’Ofag (Office fédéral de l’agriculture) a pris plusieurs décisions. Par exemple, il n’est plus possible d’analyser de la terre provenant de la zone tampon pour l’acheminer en zone indemne. Cette dernière pourra uniquement être transportée vers la zone infestée ou rester à l’intérieur de la zone tampon.

Le charançon rouge du palmier en Bretagne

L’été dernier, la présence de Rhynchophorus ferrugineus, le charançon rouge du palmier, a été confirmée dans le Morbihan dans les communes de Molac, de Questembert et de Plouhinec. Un arrêté préfectoral définissant les périmètres de lutte a été publié fin 2023. Il prévoit pour 2024 des traitements préventifs autour des palmiers infestés pour éviter la dissémination du coléoptère.

Les trois stades de Rhynchophorus ferrugineus. (© Christina Hoddle, University of California)

Nouveaux signalements en Europe

De nombreux insectes et plantes ont été récemment signalés à travers l’Europe ou dans les pays voisins.
• Le coléoptère Ambrostoma superbum a été trouvé en Sibérie occidentale (Russie) sur des ormes (Ulmus pumila et U. laevis). Présent en Mongolie, en Chine et en Corée, ce ravageur cause des dégâts importants sur ces arbres.
• Le capricorne Olenecamptus bilobus, originaire d’Océanie, a été détecté en Espagne l’été dernier. Ravageur polyphage, il semble préférer les plantes des genres Artocarpus, Ficus et Morus.
• La mouche Singhiella simplex, toujours en Espagne, est régulièrement signalée depuis 2018. Des dégâts importants sont notamment observés sur diverses espèces de Ficus d’ornement dans la région de Murcia.
La plante aquatique Elodea nuttallii, une espèce exotique native d’Amérique du Nord, a été signalée en Turquie. Il est très probable qu’elle s’y implante et devienne envahissante.

Olenecamptus bilobus (© Paul Langlois, USDA APHIS ITP)

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