En 2021, 47 000 enfants de moins de 6 ans ont bénéficié de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), soit un enfant de cette tranche d’âge sur 100. Nécessitant une attention particulière, ces très jeunes enfants atteints d’un handicap ont fait l’objet d’une étude inédite de la Drees.
Publié ce 8 décembre, le document est divisé en deux parties. La première évoque les fréquences et les durées de recours aux différents modes de garde des enfants de moins de 3 ans, ainsi que la satisfaction de leurs parents. La seconde met en avant le taux de scolarisation et les modes de garde après l’école et les mercredi après-midis des enfants âgés de 3 à 5 ans. Point commun entre ces deux parties ? Le rôle important des parents.
Dans ce premier épisode, nous nous sommes intéressés à la première partie de l’étude. La seconde partie fera l’objet d’un prochain article.
La famille comme garde principale
La majeure partie du temps, les enfants bénéficiaires de l’AEEH âgés de moins de 3 ans sont gardés par au moins un de leurs parents (78 % contre 56 % des enfants sans handicap). Privilégier un mode de garde dépend en partie de l’activité professionnelle des parents. Ici, l’étude révèle que ces jeunes enfants handicapés vivent le plus souvent avec un seul de leurs parents (26 % contre 13 %). Dans 93 % des cas, ce sont des mères « seules » et la part de mères inactives ou au chômage est ainsi « deux fois plus élevée » (60 % contre 30 %).
Comparativement aux autres enfants de moins de 3 ans, « la garde parentale est moins souvent assurée de façon exclusive [30 % contre 34 %] », précise le document. Autrement dit, les parents dont l’enfant bénéficie de l’AEEH et qui lui accordent la garde principale ont plus fréquemment recours à des modes de garde complémentaires (trois cas sur cinq) que les autres parents dans la même situation (deux cas sur cinq).
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Quand ils assurent la garde principale de leur enfant, les parents d’enfants bénéficiaires de l’AEEH se déclarent moins satisfaits que les autres parents (70 % contre 82 %). En revanche, quand l’enfant est accueilli en EAJE ou chez une assistante maternelle, la satisfaction est plus élevée chez les parents d’enfants handicapés (92 % contre 80 %). Comment l’expliquer ? « Ces résultats suggèrent que la garde parentale pourrait être moins bien vécue quand l’enfant est en situation de handicap, puisqu’elle mobilise les parents sur des temps plus longs au cours de la semaine et jusqu’à des âges plus élevés », pointe l’étude.
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