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Xavier Gravelaine : "Le Montpellier Hérault, c'est comme Astérix le gaulois"

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Xavier Gravelaine était l'invité exceptionnel de 100% Paillade, à la veille de Montpellier-Marseille, en Ligue 1. L'ancien joueur des deux clubs s'est confié, en direct, et nous a raconté de belles anecdotes autour de son passage par la Paillade, en 1998.

Xavier Gravelaine en compagnie de Louis Nicollin et de Cyril Serredszum Xavier Gravelaine en compagnie de Louis Nicollin et de Cyril Serredszum
Xavier Gravelaine en compagnie de Louis Nicollin et de Cyril Serredszum © AFP - Anne Christine Poujoulat

Milieu offensif et attaquant de la Paillade lors des six premiers mois de la saison 1998/1999, après deux saisons à Marseille, Xavier Gravelaine a ensuite quitté Montpellier pour rejoindre le PSG. Devenu directeur sportif, passé notamment par Caen et Guingamp, l'ancien international était notre invité, ce vendredi, dans 100% Paillade. Il est notamment revenu sur son départ du MHSC, sur ses souvenirs de la Mosson et celui d'un match fou face à l'OM, au Vélodrome, mais également sur son avenir et sur sa relation spéciale avec Andy Delort. 

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Entretien : Xavier Gravelaine dans 100% Paillade

En 1998, vous menez largement à la pause au Vélodrome (0-4), dans un match que vous allez finalement perdre (5-4). Cette rencontre vous a-t-elle rendu fou ? 

Je n'étais pas le seul (rires) ! C'est surtout Louis Nicollin qui, à la mi-temps, était comme un dingue. Il nous a tous embrassés, et c'est vrai qu'on n'a pas eu le même accueil à la sortie du match (rires). C'était un match fou, je venais d'être transféré, ça me tenait à coeur. On avait fait un match extraordinaire. La magie du football a fait qu'il a été élu le match de l'année. On avait une balle de 5-0 en rentrant de la mi-temps, et finalement on a pris 5-4 ! 

Vous aviez délivré deux passes décisives, n'est-ce pas ? 

Oui. Jean-Louis Gasset avait énormément travaillé, il connaissait bien Laurent Blanc. On avait bien appliqué les choses, on avait travaillé toute la semaine. Tout ce qu'on avait tenté en première mi-temps, ça passait. Il fait partie des matchs que je retiens, parmi les nombreux que j'ai faits, toutes divisions confondues. 

Comme un symbole, c'est Laurent Blanc qui avait inscrit le but de la victoire pour l'OM, face à son club formateur. Vous vous rappelez ? 

Oui, Laurent avait été très bon, même s'il avait loupé sa première mi temps. Nous, on arrivait à trouver Laurent Robert ou Ibrahima Bakayoko entre les lignes. Je jouais surtout dans le dos de Laurent Blanc, avec la vitesse d'Ibrahima Bakayoko, c'est ce que Jean-Louis Gasset m'avait demandé. Le coup est passé tout près, mais quel match ! A la fin, on était plus abasourdis que déçus. Moi, je n'ai pas dormi de la nuit. C'était un super spectacle, c'était magnifique. Enfin, magnifique pour l'OM et moins pour nous, ce soir là. 

Vous n'êtes resté que six mois à Montpellier : avez-vous tout de même eu le temps de fabriquer des bons souvenirs ? 

Oui, il y avait une super bande de jeunes, qui ont fait une super carrière derrière : Philippe Delaye, Jean-Christophe Rouvière, Laurent Robert. Il y avait aussi Pascal Baills, qui était mon pote, que j'avais connu quand j'étais prêté par le Paris-Saint Germain à Strasbourg. Vous savez, des fois, ce n'est pas la peine de rester cinq ans dans un club. Et puis la famille Nicollin, Laurent, Louis et tout l'environnement. C'était aussi les débuts de Jean-Louis Gasset en tant que numéro un, et là, j'ai connu un vrai bonhomme. En réalité, je vais vous dire ce qu'il s'est passé. Deux jours avant la fin du mercato, je comptais rester à Marseille. En revanche, je ne voulais pas resigner. Mais le fait d'avoir déjeuné avec Louis Nicollin, j'ai été séduit. J'aime l'humain. Et alors que j'avais prévu de rester, que j'étais bien à Marseille, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ma tête, j'ai eu un coup de coeur. J'ai accepté le challenge. Mais le hic, ensuite, a été le départ de Bakayoko à Everton. Ca a stoppé un peu notre élan. Si Ibrahima n'était pas parti, on aurait fait une très bonne saison. C'était notre meilleur buteur, il était en feu. Maintenant que je suis dirigeant, je peux comprendre. Mais en tant que joueur, sur le coup, ça m'a un peu refroidi. Et Paris s'est présenté. 

Le dernier match que vous avez joué avec Montpellier, c'était contre Rennes. Juste avant un Montpellier - Marseille à la Mosson, et avant votre départ pour le PSG ?

Oui, j'avais été suspendu ou blessé, ou j'avais pris une soufflante (rires). Mais vous savez, c'est un club, quand j'y retourne, je suis toujours heureux de faire la bise à Laurent, Philippe Delaye, Bruno Carotti. Pour moi, il y a Caen, il y a Guingamp, il y a Marseille et il y a Montpellier. La preuve, c'est que j'ai fait très peu de matchs d'exhibition, après ma carrière. Mais par exemple, je l'ai fait pour l'anniversaire de la Paillade, à l'époque. Montpellier fait partie d'un petit bastion. Comme au Bayern, avec les anciens joueurs qui sont toujours là. Et ce que fait Laurent comme le faisait Louis, d'aider les joueurs à trouver des postes, c'est Astérix et les Gaulois. Il n'y pas beaucoup de clubs qui tendent la main à ceux qui sont restés longtemps. 

On vous a qualifié de joueur qui avait la bougeotte. Andy Delort, dont vous avez été le directeur sportif à Caen, a eu le droit à la même étiquette, à une époque. Quel regard portez-vous sur son évolution ?

Lui, c'est spécial, parce qu'il est complètement atypique. C'est un garçon que je suivais depuis deux ans, avant que je sois au Stade Malherbe, lorsqu'il était à Tours, parce que je commentais des matchs, à l'époque. C'est un garçon qui aime bouger comme j'aimais bouger, il veut tout le temps avancer et prouver. Il était parti à Wigan, après une grosse saison, mais il est tombé dans l'oubli, dans un effectif de quarante joueurs. Mais moi, je l'ai toujours regardé. Et puis, je l'ai recontacté quand il est revenu en prêt à Tours. J'aimais son côté humain, chaleureux, sa gouaille. Il est un peu comme moi. Lui, deux mois d'inactivité sur un banc, c'est pas possible. Il me ressemblait sur certains aspect. On a sympathisé, et avec son père, on a conclu un accord verbal au mois de février, lors ma première année à Caen. Je le voulais absolument. Je tannais Patrice Garande, avec Alain Caveglia. Et en fin de compte, ça s'est fait. Andy a tenu sa parole, j'ai réussi à le faire venir quelques mois après. 

Maintenant, mon plus grand regret pour lui, c'est que je voulais qu'il fasse une deuxième année à Caen. Il avait signé quatre ans. Et il avait besoin de stabilité, je crois. Je lui disais toujours que s'il faisait une deuxième saison à quinze buts, il serait en équipe de France. Il était surveillé. Mais ce garçon, c'est plus qu'une simple relation entre un joueur et un directeur sportif. Après, il a fait le choix de partir au Mexique, et il est revenu vite fait parce que ce n'était pas le bon choix. Aujourd'hui, je pense qu'il a trouvé le club qui lui va à merveille, avec sa famille qui est de Sète. Mais pour moi, s'il était resté à Caen, avec mon gros nez, je le sentais ! Je lui ai toujours dit : tu vas faire parti des quarante, tu es surveillé. A l'époque, il ne m'a pas écouté. Mais je l'adore. Il est chiant, comme moi, mais je l'adore (rires). 

Que peut-on vous souhaiter, aujourd'hui ? 

Je ne sais pas. Vous savez, j'ai repris un deuxième coup sur la tête, à Guingamp. Aujourd'hui, je suis en procès avec eux. Au départ, je suis revenu comme directeur du foot, sur un super projet, pour le club de Guingamp qui est un superbe club. Mais j'étais l'homme du président, et je me suis retrouvé dans un lave vaisselle. Ils ont décidé de changer de président, ça ne me regarde pas, et j'ai été condamné et jeté aux orties. J'ai connu les mêmes histoires en deux, trois ans. Ca m'inquiète un peu, d'ailleurs, pour le foot français. Que ce genre d'histoire arrivent dans des petits clubs. Aujourd'hui, je me questionne un peu sur le foot et j'ai pris un deuxième coup sur la carafe. J'attends de voir s'il y a un projet. Mais j'adore ça, toute ma vie est faite de ça. Pour l'instant, je récupère un peu du deuxième coup sur la tête. C'est désagréable, parce que ce sont des petits clubs où il y avait de l'humain. Mais dans trois ou quatre, on s'apercevra que 90% des clubs seront rachetés par des fonds de pension, alors que je prône l'humain et des valeurs. La descente aux enfers va deux fois plus vite que la montée. J'ai un peu peur, mais j'espère que la lumière ne va pas s'éteindre à Guingamp, comme ça s'est fait à Caen. 

Montpellier, c'est assez atypique. Laurent, un jour, sera un très grand dirigeant du football français. C'est mon intuition. Ce qu'il fait à Montpellier, c'est fort ! 

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