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Le "désastre" Lausanne Sports, l'autre club d'Ineos

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Ineos a officialisé lundi le rachat de l'OGC Nice. Le groupe est déjà propriétaire du club suisse Lausanne Sports et avait affiché de grandes ambitions à son arrivée en novembre 2017. Près de deux plus tard, le club est en deuxième division. Un journaliste suisse décrypte ce "naufrage".

David Thomson a été nommé président du club de Lausanne Sports au moment de l'arrivée d'Ineos en novembre 2017
David Thomson a été nommé président du club de Lausanne Sports au moment de l'arrivée d'Ineos en novembre 2017 - Maxppp

L'argent ne fait pas le bonheur. Les supporters de Lausanne Sports en savent quelque chose. Leur club, 5e de première division suisse au moment d'être racheté par le groupe Ineos en novembre 2017, est aujourd'hui en deuxième division, très loin des ambitions européennes affichées au moment de l'arrivée du clan Ratcliffe.

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Dans le communiqué publié lundi soir sur le site officiel de l'OGC Nice pour officialiser le rachat du Gym, Jim Ratcliffe reconnait "quelques erreurs à Lausanne". Alors Comment expliquer cet échec sportif ? Le journaliste suisse André Boschetti, qui suit au quotidien Lausanne Sports pour le journal 24h, était en direct lundi soir dans l'émission 100% aiglons sur France Bleu Azur.

France Bleu Azur : Pour l'instant on peut dire que le bilan sportif d'Ineos à la tête du club de Lausanne est un échec André Boschetti ?

André Boschetti : Vous pouvez même utilisez le mot désastreux. Parce que lors de la conférence de presse qu'a tenu David Thomson qui était le président à l'époque et incarnait le projet Ineos, il affirmait que l'ambition était d'être européen dans les 3-4 ans. Lausanne était 5e à l'époque et pensait pouvoir se qualifier pour l'Europe dès la fin de la 1ere saison. Mais tout s'est enchaîné de manière négative et ils se sont retrouvés en deuxième division six mois plus tard.

Comment expliquer cet échec ?

C'est surtout des mauvais choix dans le recrutement. Ineos a dépensé plus de trois millions d'euros au mercato d'hiver pour s'attacher les services de plusieurs joueurs de renom en Suisse mais au lieu de bonifier l'équipe, ces transferts ont cassé la belle osmose créait auparavant. Une spirale négative s'est enclenchée et Lausanne est tombée. Les limites d'Ineos c'est dans la connaissance du football. Ils aiment probablement ce sport mais ils n'y connaissent pas grand chose et ils ne se sont pas entourés des bonnes personnes, ce qui a expliqué le naufrage qui a suivi.

A lire aussi > Officiel : Ineos rachète (enfin) l'OGC Nice

Lausanne est malgré tout en train de se redresser ?

La saison dernière en 2e division s'est très mal passée parce que sur le papier ils avaient les meilleurs joueurs mais de nouveau un mauvais choix d'entraîneur et tout est parti à vau l’eau. Ils ont échoué mais ils ont tiré les leçons de ce qu'il s'est passé. Un directeur sportif inexpérimenté est arrivé et il commence à faire du bon travail. Sans changer beaucoup de choses Lausanne est reparti cette saison avec une toute autre façon de jouer, spectaculaire et offensive. Le club vient d'enchaîner quatre victoires, on peut dire que ça va mieux. 

Comment voit-on le rachat de l'OGC Nice à Lausanne ? Est-ce qu'il y a la crainte de devenir un club satellite ?

Absolument. Dès qu'il y a eu les premières rumeurs du rachat de l'OGC Nice tout le monde s'est demandé ce qu'allait devenir Lausanne Sports à l'avenir. Mais je tiens à dire quand même en faveur d'Ineos qu'ils ont tenu leurs promesses au niveau des infrastructures, au niveau de l'organisation et du développement du club. Un nouveau stade était en construction avant leur arrivée et il a été amélioré. Il va être inauguré en mai prochain. Ils vont investir beaucoup d'argent pour créer un nouveau centre d'entraînement. Mis à part le niveau sportif, ils ont tenu les promesses.

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