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L'UNFP, syndicat des joueurs, critique la décision de l'US Orléans foot de rétrograder son équipe féminine

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Les réactions - et les critiques - se multiplient après la décision de l'US Orléans de renoncer, la saison prochaine, à la deuxième division pour sa section féminine. Le club invoque des motifs budgétaires, argument non-recevable, estime l'UNFP, Union nationale des footballeurs professionnels.

Protestation des joueuses orléanaises après la décision du nouveau président de ne pas réengager le club en D2 Protestation des joueuses orléanaises après la décision du nouveau président de ne pas réengager le club en D2
Protestation des joueuses orléanaises après la décision du nouveau président de ne pas réengager le club en D2 © Maxppp - Jérôme Couton-Coudray

Les footballeuses de l'US Orléans ont terminé leur saison de D2 ce dimanche, à une septième place synonyme de maintien. Mais la direction du club souhaite inscrire l'équipe dans la division inférieure pour la prochaine saison, invoquant des raisons budgétaires. "Pour moi, c'est un argument qui ne tient pas la route, réagit Fabien Safanjon, vice-président de l'UNFP en charge du football féminin. Un travail considérable est fait (...) pour professionnaliser le football féminin en France. Ce travail est accompagné financièrement par la Fédération, qui alloue des budgets conséquents pour aider les clubs à se structurer."

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La création au 1er juillet 2024 de la Ligue féminine de football professionnel, et la transformation de la deuxième division en "Seconde Ligue", oblige les clubs à respecter un cahier des charges. Parmi les obligations : un staff professionnel, avec kiné, intendant. Des "prérogatives (...) pas compatibles avec les possibilités budgétaires d’un club de National comme l’US Orléans. L’USO ne peut malheureusement pas supporter les charges financières de deux clubs professionnels, masculin et féminin" a expliqué le club dans un communiqué ce week-end.

"Je pense que c'est un peu précoce de dire que l'on coupe la section féminine de l'US Orléans"

"Le club n'était pas obligé de répondre aux exigences dès cette saison" réplique Fabien Safanjon, qui explique que la prochaine saison est considérée comme une année transitoire "pour justement mettre les choses tranquillement en place." Le budget de l'ensemble de la section féminine de l'USO s'élevait cette saison à environ 500.000 euros, selon l'association qui a en charge cette section. Et des subventions peuvent être demandées, assure Fabien Safanjon, jusqu'à 80.000 euros. "Je pense que c'est un peu précoce de dire que l'on coupe la section féminine de l'US Orléans" conclut-il.

"Le même métier" que les championnes de France en titre

Ce lundi, l'UNFP publie un communiqué fustigeant la décision de l'USO. "Nous pourrions renvoyer [les dirigeants de l'USO] étudier quelques-uns des dossiers sur lesquels planche la DNCG dans le football au masculin" tacle le syndicat des joueurs professionnels. "Mais nous préférons profiter de l’occasion pour rappeler que (...) l’UNFP milite, propose, agit pour la professionnalisation du football au féminin sans toutefois imaginer que son économie en sera pour autant décuplée d’un coup de baguette magique." L'UNFP rappelle que les joueuses de l'US Orléans pratiquent "le même métier" que les joueuses de l'Olympique lyonnais "championnes de France en titre."

Ancienne conseillère régionale déléguée à l’égalité femme-homme, Fanny Pidoux s'indigne dans une tribune, déplorant que "les présidents de club parlent de repositionnement sur le secteur masculin au détriment du secteur féminin" et rappelant le sort des handballeuses de Fleury, dont l'équipe a été liquidée en novembre 2022, repartant en Nationale 1. "La ville d'Orléans, qui conserve la responsabilité de l'USO ne percevant pas de valeur ajoutée métropolitaine, reste silencieuse malgré le fait que cette décision soit économiquement discutable et sportivement injuste" écrit Fanny Pidoux. Alors que plusieurs organisations, politiques et associatives, en appellent à la collectivité pour soutenir l'équipe féminine, Cyril Courtin, le président de l'USO, n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de France Bleu Orléans.

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