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"J'étais fan de l'OM et de Mamadou Niang !" : la révélation du RCSA Mohamed Simakan se confie avant OM-Strasbourg

Il a coché depuis longtemps la date du match OM-Strasbourg de cette 10e journée de L1, ce dimanche 20 octobre, sur le calendrier : la révélation strasbourgeoise du moment Mohamed Simakan, 19 ans, né à Marseille où il a joué minot, se livre sur sa jeunesse, son parcours et son super début de saison.

Mohamed Simakan, révélation de ce début de saison côté Strasbourg, va retrouver ce dimanche 20 octobre Marseille, où il est né, et l'OM, où il a joué chez les jeunes.
Mohamed Simakan, révélation de ce début de saison côté Strasbourg, va retrouver ce dimanche 20 octobre Marseille, où il est né, et l'OM, où il a joué chez les jeunes. © AFP - Patrick Hertzog

C'est un gros morceau qui attend le RCSA pour la reprise de la Ligue 1 ce week-end. Strasbourg, 17e, se déplace à Marseille, 8e, en clôture de la 10e journée, ce dimanche 20 octobre à 21h. Une rencontre qui sera spéciale à plus d'un titre pour un joueur alsacien en particulier : Mohamed Simakan, la révélation de la saison dans la grisaille strasbourgeoise. Le défenseur de 19 ans (7 matches de L1, 6 titularisations) est né à Marseille et a joué en jeunes pour le club phocéen

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Depuis tout petit fan de l'OM... Et de Mamadou Niang

Et quand on le branche sur l'Olympique de Marseille, le numéro 2 du RCSA avoue tout de suite : "Dans mon enfance, j'étais supporter de Marseille. Comme c'était ma ville natale et que c'est un des meilleurs clubs de France, c'était normal. Cette passion, ça a commencé dès l'âge de 4 ans, quand j'ai commencé le foot. Je me rendais au Vélodrome avec mon entraîneur de l'époque, qui m'y emmenait pour me montrer comment c'était. J'y allais avec beaucoup de joie !"

Pas encore né pour vivre l'épopée marseillaise de 1993 avec la victoire en Ligue des champions, l'amour précoce de Mohamed Simakan pour l'OM l'a amené à avoir pour héros un joueur bien connu des Strasbourgeois. Un certain... Mamadou Niang. "Quand j'étais plus jeune, c'était mon idole ! Parce que je jouais attaquant, raconte "Momo". J'aimais bien marquer des buts et me donner à fond. Je trouvais que le style de Mamadou Niang se rapprochait le plus de mon profil. Je voulais lui ressembler. C'est un joueur que j'ai toujours aimé regarder."

Mohamed Simakan a disputé son premier match en pro à l'occasion de la 2e journée de Ligue 1, à Reims (0-0). Le joueur, né le 3 mai 2000, est promis à un bel avenir.
Mohamed Simakan a disputé son premier match en pro à l'occasion de la 2e journée de Ligue 1, à Reims (0-0). Le joueur, né le 3 mai 2000, est promis à un bel avenir. © AFP - François Nascimbeni

Car oui, s'il s'identifie autant au buteur sénégalais au passage remarqué au RCSA (25 buts en 63 matches, une Coupe de la Ligue en 2005), c'est parce que Mohamed Simakan a débuté en pointe. Dans les petits clubs de Marseille où il apprend le foot, c'est vraiment en tant qu'attaquant qu'il se signale. "J'ai joué devant de mes 4 ans jusqu'à mes 12 ans, détaille le solide gaillard d'1,87 m pour 82 kg. Le souvenir qui me vient tout de suite en tête, c'est lors de mon premier plateau avec le club de la Rouguière, on enchaînait deux matches sur un mini-tournoi pour enfants. J'ai marqué 7 buts ce jour-là. J'étais un peu un renard des surfaces qui aimait bien avoir la balle, dribbler et faire trembler les filets."

Reconversion

Et pas qu'un peu : il inscrit plus d'une centaine de buts pour sa seule saison au FC Rouguière, club du 11e arrondissement de la cité phocéenne. Ce qui lui ouvre les portes de l'OM fin 2011. "La saison avant d'y signer, beaucoup de personnes ont entendu parler de moi, sur les terrains, dans les journaux, parce que je plantais beaucoup de buts, replace Mohamed Simakan. C'est grâce à ça notamment, je pense, que Marseille a voulu me recruter."

J'ai cette rage de défendre en moi

C'est donc à l'Olympique de Marseille que l'attaquant change de poste et devient défenseur central, voire milieu défensif, pour dépanner. Et le garçon né en 2000 s'y plaît, grâce déjà à un beau gabarit, un bon jeu de tête, une certaine vélocité et une technique ciselée à la relance. "L'OM a réussi à déceler en moi les qualités pour que je puisse m'imposer derrière, qualités que je ne pensais pas avoir, avoue Mohamedi Simakan. Mais ça s'est très bien passé, et j'ai voulu continuer sur cette lancée. Aujourd'hui, je suis content de cette évolution, même si ça a été un vrai changement. Passer du rôle de marqueur de but à celui qui doit éviter à son équipe d'en prendre n'est pas évident. C'est quelque chose qui se travaille, soit ça passe, soit ça ne passe pas. Mais j'ai cette rage de défendre en moi."

Ses années OM ? Il en parle encore avec des étoiles dans les yeux. Et un profond respect : "C'est une très bonne institution, un très bon centre de formation qui met les jeunes direct dans le bain, et qui aide beaucoup à sortir du noyau familial. C'est grâce à l'Olympique de Marseille que j'ai grandi, c'est une fierté d'avoir joué pour ce club."

Un grand pote de Boubacar Kamara

Mohamed Simakan a même joué avec Boubacar Kamara, un autre minot formé à l'OM, lui aussi défenseur et qui a déjà disputé 43 matches de L1 sous le maillot olympien. Les deux amis se retrouveront d'ailleurs certainement ce dimanche au Vélodrome. "Parfois, j'allais m'entraîner avec les joueurs nés en 99, qui étaient un niveau au-dessus, se rappelle "Momo" à propos de "Bouba". J'ai même disputé quelques matches avec eux. C'est là que j'ai rencontré Boubacar. On était dans le même collège en partenariat avec l'OM. C'était un très bon pote, on avait beaucoup d'affection l'un pour l'autre, il y avait beaucoup de rigolade. Quand je jouais avec lui en défense, j'étais toujours content. C'est une personne très gentille, vraiment à avoir dans ses amis."

Mais la belle histoire avec l'OM s'arrête en janvier 2015 à cause d'un "désaccord contractuel". Le garçon change d'air, continue sa progression. D'abord avec la JO Saint-Gabriel, six mois, dans le 14e arrondissement de Marseille. Puis avec le SC Air Bel. Ce retour dans le 11e aux côtés de Zaki Noubir, entraîneur et formateur reconnu dans le milieu du foot marseillais qui l'avait déjà pris sous son aile au FC Rouguière, sera salvateur. "Je suis arrivé en tant qu'U16, et on est monté en fin de saison en U17 Nationaux, je suis capitaine à l'époque", évoque-t-il avec nostalgie. Deux ans après avoir quitté l'OM, Mohamed Simakan se fera finalement remarquer lors d'un essai, concluant, à Strasbourg. C'était en février 2017.

Adaptation express

"J'appréhendais au début mon arrivée en Alsace, je pensais que ça allait être vraiment dur, notamment par rapport au changement de climat, souffle le jeune homme. Mais franchement, dès le moment où j'ai mis les pieds à Strasbourg, il n'y a pas eu de temps d'adaptation. Et ça s'est vu direct sur le terrain, ça s'est passé très vite et très bien. Parce que le RCSA est un club très familial, avec des coaches très proches de nous, comme le président. Ce contexte motive encore plus à se donner à fond et à se concentrer sur des objectifs personnels pour atteindre mes rêves."

Et il s'y accroche à ses rêves. Malgré une rupture des ligaments croisés du genou en juillet 2018 en match amical contre La Gantoise (0-1) alors qu'il venait de signer son premier contrat pro, Mohamed Simakan, comparé au champion du monde et défenseur du Real Madrid Raphaël Varane par ses formateurs, est revenu plus fort. Une année galère, ponctuée d'un autre souci physique à l'épaule en avril dernier, oubliée grâce à un mental de fer.

Lors d'un match amical de juillet 2018 face à La Gantoise, Mohamed Simakan s'est gravement blessé au genou. Bilan : rupture des ligaments croisés. Un épisode douloureux désormais derrière le joueur.
Lors d'un match amical de juillet 2018 face à La Gantoise, Mohamed Simakan s'est gravement blessé au genou. Bilan : rupture des ligaments croisés. Un épisode douloureux désormais derrière le joueur. © AFP - James Arthur Gekiere

"Les blessures, ça n'a pas été un moment évident, concède celui qui a fêté ses 19 ans le 3 mai dernier. C'est très dur à gérer, ça intervient à un moment où on ne s'y attend pas. Mais j'ai reçu le soutien de mes partenaires, du coach et du président qui m'ont aidé à surmonter les difficultés, sans compter la famille et les amis. Avec tout ça, on se sent plus fort. Je me suis toujours dit que ce n'était pas fini. Que s'il ne devait y avoir qu'une seule personne sur cent capable de revenir d'une blessure des ligaments croisés, il fallait que ce soit moi. Je me suis donné à fond en phase de reprise pour être le plus performant possible dès mon arrivée sur le terrain. Et c'est ce qui s'est passé pour moi en ce début de saison. J'ai bien commencé, et j'en suis fier."

Mon caractère, c'est celui d'être un meneur sur le terrain

Mais ce qui frappe de l'avis de ses anciens entraîneurs, de ses coéquipiers et de ce que l'on a pu voir de lui sur le rectangle vert, c'est son charisme et sa faculté à s'imposer, par les gestes et la parole. Assez rare à son âge et à ce niveau. Une attitude de leader de la part de celui qui aura été le premier "2000" à être couché sur une feuille de match du Racing en championnat. Qu'il relève comme étant la première de ses qualités de footballeur : "Comme je suis jeune, les gens pensent que je dois être un peu plus réservé. Mais non, au contraire ! Au foot maintenant, l'âge est devenu secondaire. Si on a le niveau, on peut parler. Mon caractère, c'est celui d'être un meneur sur le terrain, pour montrer la bonne voie à suivre pour mes coéquipiers." 

Un leadership rare pour son âge

Dans la vie de tous les jours, Mohamed Simakan n'est "pas du genre à beaucoup parler" mais aime "plutôt titiller" ses proches, pour rigoler. Quelqu'un de joyeux en somme. "Mais sur le terrain, il faut se donner à fond, reprend sérieusement le défenseur strasbourgeois. Nous sommes professionnels, c'est un travail, mais on l'aime, ce travail. C'est ce qui me pousse à parler, à motiver le collègue qui n'est pas dans son match. En tant que défenseur, il faut être discipliné et juste dans ce que l'on dit et ce que l'on fait."

Cette attitude de patron, le jeune colosse explique qu'elle a toujours été ancrée en lui. "Un de mes des grands frères avait beaucoup d'autorité dans son équipe de quartier, et quand je jouais avec lui et que ça n'allait pas, il parvenait à réveiller toute la troupe et à retourner la situation. Je me suis dit, pourquoi pas moi ? J'ai suivi son exemple, et ça a marché jusqu'à maintenant."

Le minot de 19 ans, sous contrat jusqu'au 30 juin 2021, impressionne en ce début de saison, lui qui semble se fixer au poste de latéral droit. Sa polyvalence, un atout de plus dans ses bagages. "Je réalise de bons débuts, mais il ne faut pas se relâcher, insiste Mohamed Simakan. Il y a pas mal de positif, mais également des choses à améliorer. Il ne faut rien lâcher, la saison est encore longue. J'ai encore beaucoup à montrer."

Supervisé par l'Inter, il flambe avec les U20 français

Il a même été supervisé par l'Inter Milan à la Meinau, comme France Bleu Alsace vous le révélait, lors de la victoire strasbourgeoise face à Montpellier (1-0). Et compte déjà deux sélections avec les U20 français, dont un but pour sa première en amical face à la Slovénie le 8 septembre dernier (2-2). Pas de quoi surchauffer la tête du solide gaillard : "J'ai été habitué à être observé, et je sais comment ça se passe. Ce n'est pas parce qu'un club vient m'observer que je dois me reposer sur mes lauriers. Mais j'arrive à gérer l'emballement de manière très simple. Je suis tout le temps en contact avec ma famille, qui m'aide à y voir plus clair, à surmonter ces moments-là, à rester humble."

Et de rassurer sur son avenir, qui semble doré, ici ou ailleurs : "Aujourd'hui, je suis à Strasbourg, un club qui me donne beaucoup de joie et de fierté. Je suis obligé de me donner à fond, de ne penser qu'au RCSA, montrer que je suis Alsacien. J'espère y rester très longtemps."

Le gamin originaire de Guinée semble marcher sur l'eau. On se souvient de sa prestation remarquée contre le PSG de Neymar & co le 14 septembre dernier. Malgré la défaite frustrante du Racing (1-0) au Parc des Princes, "Momo" avait soutenu la comparaison face au Brésilien et ses coéquipiers parisiens. Mais dimanche au Vélodrome, il devrait ressentir un autre genre d'émotion. 

Face au PSG de Neymar lors de la 5e journée de L1 (défaite 1-0) au Parc des Princes, Mohamed Simakan a été l'un des meilleurs Strasbourgeois sur le terrain, à seulement 19 ans.
Face au PSG de Neymar lors de la 5e journée de L1 (défaite 1-0) au Parc des Princes, Mohamed Simakan a été l'un des meilleurs Strasbourgeois sur le terrain, à seulement 19 ans. - Mehdi Taamallah / DDPI

Retourner à Marseille ? Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais je pense qu'il y aura beaucoup de joie et de fierté.

"Retourner dans sa ville natale en tant que joueur professionnel, dans un stade qui vous a tant fait vibrer... C'est quelque chose de très beau, quand même, sourit Mohamed Simakan. Beaucoup de personnes aimeraient vivre ça. C'est la première fois que je vais y retourner. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais je pense qu'il y aura beaucoup de joie et de fierté. Mes parents, mes amis, seront tous fiers de moi. Ce ne sera que de la joie. Et j'espère que ça se passera bien !"

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