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Les grandes histoires du Tour racontées par Gérard Holtz : Jean Robic, petit mais débrouillard

Par
  • France Bleu

Il n'a jamais porté le maillot mais gagne malgré tout le Tour de France 1947 lors de la dernière étape. Gérard Holtz revient sur l'histoire extraordinaire de Jean Robic, ce phénomène du cyclisme français qualifié de petit mais débrouillard.

Jean Robic avait l'image d'un cycliste petit voire très petit mais surtout de débrouillard. 

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Ses sobriquets

Mais pourquoi l'appeler Tête de cuir ? Le 10 avril 1944, il se blesse grièvement lors du Paris-Roubaix. Il se fracture le crâne. Par crainte de revivre ce terrible accident, il décide de porter un casque en cuir.

Jean Robic, Tête de cuir
Jean Robic, Tête de cuir © Getty

Les autres coureurs l'appelaient parfois Biquet. Biquet pour Robic ! Pour le coup, ce surnom-là ne lui allait pas du tout, lui qui avait un caractère de chien.

Alors là, chapeau monsieur Robic !

Jean Robic au Parc des Princes, le 25 juillet 1945
Jean Robic au Parc des Princes, le 25 juillet 1945 © Getty

Nous sommes en 1947. Jean Robic, tout jeune marié, dispute son premier Tour de France dans l'équipe Urago-Dunlop. Sa femme et lui sont sans le sou et il fait une promesse à sa jeune épouse : 

Chérie, je te rapporte non seulement les fleurs mais te rapporte ta dot

Jean Robic remporte trois étapes mais ne porte pas le maillot jaune. Coup de théâtre lors de la dernière étape. L'Italien Pierre Brambilla est en tête avec trois minutes d'avance sur Robic. Celui-ci attaque comme un fou - d'ailleurs on appellera cette remontée "l'attaque de Bonsecours" - à 140 km de l'arrivée. Il rattrape Brambilla, le dépasse et le laisse sur place. Il arrive le premier au Parc des Princes et remporte l'édition 1947 du Tour de France.

Une histoire à se bidonner

Cette histoire illustre bien cette expression, "petit mais débrouillard". Lors du Tour de France 1953 s'illustre lors des étapes des grands cols pyrénéens. Seulement voilà, Jean Robic est petit et léger. C'est un excellent grimpeur mais il est très mauvais lors des descentes. Avec l'un de ses amis il trouve une solution... pas très honnête.

À son arrivée au sommet du Tourmalet, son ami lui donne deux bidons au contenu assez étrange. Dans la descente, Jean Robic rattrape tout le monde. Comment est-ce possible, lui qui descendait si mal ? En fait, les bidons ne contenaient pas des produits dopants mais du plomb.  Neuf kilos de plomb dans chaque bidon ! Il tombe et la supercherie est dévoilée. L'année suivante, l'usage de plomb dans les bidons a été interdit.

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