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Covid-19 : à Bobigny, depuis le début de la crise sanitaire, les inscriptions au Secours populaire explosent

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Le Secours populaire dévoile ce 30 septembre son baromètre annuel de la pauvreté en France, en partenariat avec Ipsos et sous le prisme de la crise sanitaire liée au Covid-19. L'association a aidé 1 270 000 personnes sur le plan alimentaire pendant le confinement dont 45% de nouveaux inscrits.

Photo d'illustration distribution alimentaire Secours populaire Photo d'illustration distribution alimentaire Secours populaire
Photo d'illustration distribution alimentaire Secours populaire © Maxppp - Maxppp

Officiellement, la France compte 9,3 millions de pauvres mais ce chiffre est sans doute sous-estimé selon le Secours populaire en raison de la crise sanitaire et sociale liée au Covid-19. L'association publie ce mercredi 30 septembre, son baromètre annuel de la pauvreté.

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Les Français inquiets pour leur avenir 

Pendant les deux mois de confinement, l'association a aidé 1.270.000 personnes en France, sur le plan alimentaire dont 45%  étaient de nouveaux inscrits. Toujours d'après le sondage réalisé par Ipsos : un Français sur trois a subi une perte de revenus à cause de la crise du coronavirus et un Français sur quatre n'est pas parti en vacances cet été pour des raisons financières. 

L'avenir inquiète également les personnes sondées : 81% des Français estiment que leurs enfants ont plus de risque de connaître la pauvreté et la peur de basculer soi-même dans la pauvreté est en hausse de 3 points (57%) par rapport à 2019.

À Bobigny, une trentaine de nouveaux inscrits en un mois

À la permanence d'accueil du Secours populaire de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, l'un des départements français les plus touchés par l'épidémie de Covid-19, les bénévoles accueillent de plus en plus de bénéficiaires

"Depuis le début du mois de septembre, on a plus de 30 nouveaux inscrits", affirme Zohra Marouf, la responsable du site. "Nous avons, par exemple, beaucoup de migrants qui vivaient de petits boulots au noir mais tout s'est arrêté, mais aussi des retraités qui ont de petites retraites, des étudiants et des gens qui ont perdu leur emploi"

Sans oublier, les mères isolées, comme Yasmine, venue s'inscrire pour bénéficier de l'aide alimentaire. Elle s'est séparée de son ex-conjoint avant le confinement, mais ce dernier qui a perdu son emploi ne peut pas lui verser les pensions alimentaires pour leurs deux enfants qui vivent avec elle. 

Elle ne trouve pas d'emploi malgré toutes les démarches entreprises ces derniers mois. "C'est très dur", nous confie-t-elle, sans oublier le sentiment "de honte" à l'idée de pousser les portes de l'association, "mais je n'ai pas le choix", répète la jeune femme.

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Élan de solidarité 

Des regards gênés, Zohra Marouf, en croise tous les jours presque, ceux d'hommes et de femmes que la crise sanitaire a fait basculer dans la précarité et la pauvreté. "On leur dit de ne pas être gênés, qu'on est là pour les aider que c'est pour un moment donné, que la vie normale va reprendre un jour, on l'espère en tout cas !". 

La plupart des personnes étaient sur le fil du rasoir et cette crise les a fait basculer dans la précarité - Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire

Pour la responsable du centre de Bobigny, il y  aussi du bon dans cette crise comme cet élan de solidarité qui s'est manifesté pendant le confinement. Elle cite comme exemples, ce don de 10 000 euros versé par un chef d'entreprise, le pain offert par un boulanger de Bobigny ou encore les dons récoltés par le curé de Bobigny pour l'association. 

Au niveau national, 5.000 bénévoles supplémentaires sont venus renforcer le Secours populaire pendant le confinement. D'après son baromètre, sept  Français sur dix se disent prêts à s'impliquer personnellement pour aider les personnes en situation de pauvreté, une envie très forte chez les jeunes notamment. 

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