Une association de lutte contre la pédocriminalité dénonce à Lourdes la complicité de la Fraternité Saint-Pie-X

L'Association Mouv'Enfants a collé des affiches sur les murs et le portail de la maison Saint-Ignace, siège à Lourdes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. Cette société traditionnaliste, proche de l'extrême droite est régulièrement accusée de chercher à étouffer des abus sexuels commis par plusieurs de ses membres. Mouv'Enfants assure que "les murs de la Maison Saint-Ignace abritent un prêtre pédophile qui a reconnu des viols d'enfants" en particulier lorsqu'il était missionnaire au Gabon.

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Arnaud Gallais, le président de Mouv'Enfants et ancien membre de la CIIVISE (la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) dénonce l'inaction de la justice française sur ce dossier. "Nous demandons justice et que l'Eglise arrête de se croire au-dessus des lois. Nous sommes ici à Lourdes, c'est un endroit qui accueille des enfants et ça ne pose aucun problème à la France de laisser un pédocriminel au contact d'enfants. Nous avons honte que la France protège des pédocriminels."

L'une des victimes du prêtre ciblé par l'association était sur place pour témoigner de son parcours. Abusé à l'âge de 15 ans au Gabon puis en France, Claude a porté plainte en 2020. Les faits étant prescrits, il n'y a pas eu de suites judiciaires. La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X, étant en marge de l'Eglise catholique, Claude n'a pas non plus été reconnu comme victime par les instances mises en place après la commission Sauvé. Il espère aujourd'hui que d'autres victimes sortent du silence pour confondre son violeur.