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Troupes de montagne : un exercice de grande ampleur dans le programme 2022-2023 de l'armée de terre

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Les opérations extérieures vont continuer pour les chasseurs alpins dans les prochains mois. Missions en Afrique, en Guyane, dans les pays de l'Est. Mais le printemps réserve aussi un moment fort à l'armée française : des manœuvres de grande ampleur dans le Sud-Est du pays.

Le Général Sanzey  commande la 27eBIM Le Général Sanzey  commande la 27eBIM
Le Général Sanzey commande la 27eBIM © Radio France - Benjamin Bourgine

Quel programme pour les troupes de montagne dans les prochains mois ? Le général Paul Sanzey, commandant de la 27e Brigade d'infanterie de montagne a dévoilé ce mardi ce qui attend les chasseurs alpins cette année. Même si les premières missions en Europe de l'Est sont revenues et si le Mali a été évacué par les troupes françaises, de nouvelles missions seront projetées dans les prochains mois au Niger, au Tchad, en Côte d'Ivoire, mais aussi en Guyane au Liban et en Estonie.

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"ORION" : 20.000 hommes dans un exercice majeur en février-mars 2023

Autre annonce, celle d'un exercice militaire intitulé "ORION". Un exercice d'une ampleur inédite depuis 25 ans en France. Il aura lieu en février et mars prochain, dans le quart Sud-Est de la France. L'armée de terre va faire manœuvrer 20.000 hommes parmi lesquels un millier de chasseurs alpins.  

"C'est un projet qui dépasse son strict périmètre (de l'armée de terre, ndlr), qui intéresse aussi d'autres armées. Mais c'est quand même elle qui va manœuvrer dans cet exercice-là, qui consiste à faire combiner plusieurs brigades. Une brigade, c'est un volume de 10.000 hommes à peu près, et on combine l'action de plusieurs brigades dans un combat divisionnaire, un combat de 20.000 hommes. Et ça, c'est quelque chose qu'on n'avait pas fait depuis 25 ans". Est-ce l'actualité récente qui demande cet exercice ? 

"En réalité, non, parce que cet exercice n'est que l'aboutissement d'un projet qui date déjà de plusieurs années. Nos chefs, qui ont vu monter le péril à l'Est ou ailleurs, avaient bien identifié le besoin. Il se trouve qu'on a été malheureusement rattrapé par l'actualité qui confirme nos intuitions. En revanche, on a la douloureuse nécessité au niveau national de se préparer à des engagements majeurs, ne serait-ce que pour dissuader qui que ce soit de s'en prendre à nos intérêts directs." 

En soutien de l'Estonie, aux frontières de l'OTAN

Pourquoi retourner encore en Estonie ? Pour relever les quelques 150 chasseurs alpins déployés là-bas près de la frontière russe. L'objectif est aussi de faire "tourner" ces militaires déployés, pour ne pas toujours solliciter les mêmes. 

"Faire repartir les mêmes, trop tôt, ça, ça pose des problèmes familiaux, mais aussi professionnels ou de cursus. Parce que nos officiers, sous-officiers, nos militaires du rang ont des parcours qualifiants, ils ont des stages à passer, ils ont une formation continue à assurer. Donc si on les envoie sans arrêt en mission, ça bloque les stages. Leur mission, c'est donc de participer à un groupement tactique, c'est à dire un petit régiment sous commandement britannique et cette unité là, franco-britannique, elle agit et elle interagit à l'intérieur d'une brigade estonienne. Il s'agit de manifester notre présence auprès de nos alliés de l'OTAN. Physiquement, prendre le risque de déployer des unités en première ligne, on va dire en tout cas derrière la frontière, mais à proximité d'un voisin agité et dont on a vu qu'il pouvait déjouer les pronostics."

Et toujours recruter... 

Autre chantier pour l'armée de terre : recruter certains métiers en "tension" comme mécanicien ou électrotechnicien ou aussi des spécialistes des transmissions. C'est quoi exactement ce métier des "transmissions" ? 

"La figure emblématique des spécialistes des transmissions dans les troupes de montagne. C'est nos spécialistes de la Compagnie de transmissions de Varces qui savent installer un poste, un relais de transmission sur un point haut qui permet de relier des unités qui sont dans deux vallées adjacentes qui ne pourraient pas communiquer en direct, mais par le point haut qui est tenu dans la durée. Quelles que soient les conditions de météo, quelles que soient les conditions de température et de pression, ils sont capables de rester quatre jours, une semaine, quinze jours dans des conditions de rusticité assez incroyable, parce que ce sont non seulement des spécialistes techniques, mais ce sont aussi des alpinistes et des soldats. Donc cette combinaison des deux, c'est difficile à trouver. Je cherche dans les lycées techniques professionnels des Alpes des jeunes gens, des adolescents, qui pourraient être intéressés par ça, pour leur faire connaître le métier et peut-être leur donner l'envie de nous rejoindre ici, dans les Alpes ou en opération ailleurs."

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