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Séisme en Ardèche : colère des maires dont le dossier de catastrophe naturelle n'a pas été examiné

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Sur les 81 dossiers de reconnaissance en état de catastrophe naturelle déposés par des communes ardéchoises pour la commission de ce mercredi 11 décembre, seuls cinq ont finalement été examinés.

Un bâtiment fissuré au Teil en Ardèche
Un bâtiment fissuré au Teil en Ardèche © Radio France - François Breton

Plusieurs communes de Drôme-Ardèche devront encore attendre avant de savoir si elles obtiennent la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle après le séisme du Teil. Seules neuf communes ont été reconnues dès le 23 novembre. 127 communes de Drôme-Ardèche passaient en commission ce mercredi 11 décembre. Sauf que sur les 81 communes ardéchoises qui ont postulé, seuls 5 dossiers ont été examinés. Les maires l'ont appris ce vendredi lors du point hebdomadaire avec les services de l'Etat en Ardèche.

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Avis favorable pour trois communes ardéchoises

Sur les cinq dossiers traités, trois communes devraient obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle : Villeneuve-de-Berg, Saint-Montan et Larnas. Ce ne sera officiel que lors de la publication dans les prochains jours au Journal officiel. Deux communes ont été retoquées : Aubignas et Sceautres.

En raison de nombreux dossiers suite aux intempéries à Mayotte, dans le Var et les Alpes-Maritimes, la commission n'a pas eu le temps d'examiner les autres dossiers ardéchois. Une nouvelle réunion se tient en janvier et les dossiers de Drôme-Ardèche y seront alors présentés.

J'ai l'impression d'être baladé - le maire de Cruas

Inadmissible pour le maire de Cruas, Philippe Touati, dont le dossier n'a pas été examiné. "On a été en première ligne les premiers jours pour accueillir les populations à reloger, pour les gens qui étaient sinistrés, qui étaient angoissés. Et une fois qu'on a fait tout ça, les services de l'État disparaissent, on ne les voit plus. On ne compte pas. Donc leur faire confiance pour la reconnaissance en état de catastrophe naturelle, j'ai des doutes !" 

Le maire de Cruas comprend d'autant moins qu'il dit avoir transmis dès le 13 novembre tous les documents nécessaires. "Les experts sismiques ne sont jamais passés nous voir. J'ai l'impression d'être baladé, j'ai l'impression que nous, élus, on ne compte pas, qu'on est utilisés et qu'on ne sert à rien. Alors passer en commission en janvier, peut-être. Mais aujourd'hui on nous raconte beaucoup d'histoires, sans garantie du gouvernement."

Une attente difficile pour ceux qui ont de nombreux dégâts

Le maire de Meysse Eric Cuer lui veut croire à une issue favorable. "Je suis optimiste mais ce délai supplémentaire est une déception pour nos administrés. C'est une période de fêtes qui va être difficile. Nos administrés vont être dans l'attente du résultat et c'est une angoisse supplémentaire parce que certains ont de nombreux dégâts." 

Tant que la reconnaissance en état de catastrophe n'est pas obtenue, les particuliers qui ont des dégâts ne peuvent pas déclencher leur assurance, obtenir les indemnisations et faire réaliser les travaux.

Alerté par des maires, le député socialiste ardéchois Hervé Saulignac a écrit au ministre de l'intérieur Christophe Castaner dès ce vendredi pour souligner à quel point ce délai supplémentaire était "insupportable" pour les sinistrés et lui demander d'étudier "le plus rapidement possible les demandes des communes ardéchoises restant à examiner".

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