Sécheresse : premières réactions aux annonces de Christophe Béchu pour son plan de résilience pour l’eau

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu était l'invité de France Bleu Roussillon à l'occasion de sa venue à Canet-en-Roussillon pour son plan face à la sécheresse et il a annoncé une enveloppe de 10 millions d'euros. Premières réactions de Nicolas Garcia, vice président du département des Pyrénées-Orientales et de Joan Nou d'Agissons en Pays Catalan pour les opposants au golf.

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"Les choses avancent" Nicolas Garcia

France Bleu Roussillon : Nicolas Garcia, quelle est votre première réaction à l'annonce du ministre Christophe Béchu ? Est ce que c'est à la hauteur, notamment l'enveloppe budgétaire ?

Nicolas Garcia : Je dirais que c'est un début. Il y a une réaction de la part de l'État. Les projets annoncés et les projets qu'il faut faire vont coûter très très cher. Il faudra que d'autres collectivités abondent, que d'autres collectivités participent. On travaille sur la réutilisation des eaux usées sur le littoral, c'est une bonne solution.

On contribue à financer des études, pour générer des investissements plus importants. Je prends un exemple simple : le tuyau Aqua Domitia qui vient d'au-delà de Montpellier, on parle d'un demi-milliard, de 500 millions d'euros. Donc contribuer au financement de l'étude, c'est aussi générer certainement une des solutions. On pourrait être aigri, en colère parce que ce n'est pas suffisant, mais je crois qu'il faut être positif.

Il faut noter qu'il y a des choses qui avancent. Et puis surtout ça montre que le problème est sérieux, qu'il est grave, qu'il n'est pas résolu avec la pluie qui est tombée, même si ça va nous aider à arriver à l'été et qu'il faut continuer. La mesure la plus importante, c'est de faire des économies, parce que tout ce qu'on va mettre en place et étudier, ça ne sera pas efficient pour ce mois de juillet ou très peu.

"Un golf vertueux... ou un paillasson" Joan Nou

France Bleu Roussillon : Joan Nou, je suppose que vous avez écouté les propos du ministre Christophe Béchu, sur ce projet très controversé de golf à Villeneuve de la Raho. Est-ce que vous avez été rassuré par les propos du ministre ?

Pas du tout, évidemment. On comprend que l'Etat est embêté parce que, juridiquement, il ne pourra rien faire. Par contre, au niveau de la récupération des eaux, par rapport aux nouveaux logements... Il veut que ça soit en gros un golf vertueux et si ce n'est pas le cas, ce sera grosso modo un paillasson. Aujourd'hui, je suis désolé, c'est dommage qu'on subisse, nous, habitants du département, la folie d'une élue et des promoteurs et que l'État ne puisse rien faire.

Je me demande comment on pourra faire avec justement l'eau de ces logements, sachant qu'il faut 240.000 mètres cubes par an pour arroser le golf. Je veux bien qu'on ait des ingénieurs, le soutien de l'État pour qu'il soit vertueux, mais ça va être très très compliqué. Alors il y aura de l'eau domestique, y compris et sûrement, l'eau de pluie. Ce ne sera, à mon avis, pas suffisant. Et je pense qu'on va subir un projet qui sera, comme il l'a dit, jaune.

La mobilisation continue contre le Golf ?

Bien sûr, on va continuer parce que quand même, heureusement qu'on s'est mobilisé sur l'eau potable et donc sur les eaux brutes qui doivent servir à nos agriculteurs. Mais on ne veut pas d'un futur projet qui va être une friche "golfique".