La commune de Saint-Pierre-Eglise réfléchit à installer des caméras de vidéosurveillance
Face à une recrudescence des actes de petite délinquance ces derniers temps, Saint-Pierre-Eglise, commune de 1800 habitants dans le Val de saire, réfléchit à installer des caméras de vidéosurveillance dans le bourg. La question va être au cœur des débats lors du conseil municipal du 2 septembre.
LaDes barrières abîmées au square des P'tits-Loups, les portes des boîtes à livres arrachées, des panneaux de circulation changés de sens, un arbre scié, ou encore les vitraux de l'église caillassés... La liste n'est pas exhaustive. Depuis quelques temps, la commune de Sainte-Pierre-Eglise, 1800 habitants, doit faire face à des actes de petite délinquance. Alors, la municipalité réfléchit à l'installation de caméras de vidéosurveillance dans le bourg. "Il s'agit de protéger notre mobilier urbain. ça coûte à la population. On est surpris de voir ce, les caméras pourraient être installées près du square, sur la place, devant les écoles et dans d'autres lieux de la commune. Un dispositif mobile est également envisagé. a
J'étais vraiment contre les caméras il y a encore deux trois ans. ça ne sera pas une décision facile à prendre. Il faudra que ce soit une décision collégiale, car je ne la prendrai pas seul - Daniel Denis, maire de Saint-Pierre-Eglise
Des réparations qui peuvent parfois coûter très cher : par exemple, 15000 euros au total pour le vitrail endommagé de l'église (la commune a du en payer une partie). "Quand on investit on pense tout de suite à l'argent du contribuable", confie le maire. Face à ces petits actes qui se multiplient, la commune se pose des questions sur certains investissements, notamment un projet de table d'échec dans le square (1500-1800 euros en extérieur).
"On n'est pas en Seine-Saint-Denis non plus"
Des actes qui sont souvent le fait de "garnements" selon le maire, des adolescents de 12-13 ans parfois. "A chaque fois qu'on en surprend un, on le convoque avec ses parents. On essaye de leur faire comprendre. Les parents régissent souvent bien, et les sermonnent. Après, il faut que ça suivre chez eux", ajoute Daniel Denis.
Dans le bourg de Saint-Pierre-Eglise, le projet fait parler. La grande majorité de personnes interrogées se dit favorable à l'installation de caméras. "Il faut combattre l'insécurité. S'en est une forme. Il y a des dégradations, et au final, tout le monde paye", note Jean. "ça devient trop important, on en voit beaucoup trop", ajoute Myriam. Mais faut-il en passer par des caméras dans cette commune de 1800 habitants ? Françoise en doute. "Si on peut s'en dispenser, c'est mieux. Le fait d'être en permanence surveillée, je n'y suis pas trop partisane. On n'est pas en Seine-Saint-Denis ou des banlieues difficiles non plus, il ne faut pas exagérer !"
L'exemple d'Hardinvast
"Il n'y a pas de violation de vie privée. Il faut que ça reste un instrument dissuasif et facile d'utilisation", précise Stéphane Le Baron, adjoint au cadre de vie. L'adjoint est d'ailleurs allé voir le maire d'Hardinvast, près de Cherbourg, qui vient de mettre en place sept caméras sur sa commune depuis début août. Pour avoir un ordre d'idée, le budget s'élève à près de 7000 euros pour le matériel, auxquels il faut ajouter 1000 à 2000 euros de communication (panneaux, etc.) à Hardinvast. Si le projet est validé en conseil municipal le 2 septembre, les caméras pourraient être installées près du square, sur la place, devant les écoles et dans d'autres lieux de la commune. Un dispositif mobile est également envisagé. a
Ma France : Améliorer le logement des Français
Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.
Manche : l'info en continu
Manche : les plus consultés
Un habitant de Saint-James écrit une chanson sur le Débarquement, l'Élysée lui envoie une lettre
France Bleu CotentinTÉMOIGNAGES - 80 ans du Débarquement : Saint-Lô - Périers, deux villes bombardées, deux enfances bouleversées
France Bleu Cotentin"On se sent oublié" : la maire de Liesville-sur-Douve demande la réfection de la départementale 270
France Bleu Cotentin