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Saint-Philbert-de-Grand-Lieu : ils ne veulent plus entendre le bruit des avions au-dessus de chez eux

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Des habitants de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu se mobilisent contre l'expérimentation d'un nouveau point de virage des avions qui décollent vers le sud à l'aéroport Nantes Atlantique. Ils dénoncent de fortes nuisances sonores.

Un avion au décollage sur l'aéroport de Nantes-Atlantique Un avion au décollage sur l'aéroport de Nantes-Atlantique
Un avion au décollage sur l'aéroport de Nantes-Atlantique © Radio France - Pascal Roche

C'est comme si le ciel était tombé sur la tête des habitants de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Depuis le 8 septembre, l'aviation civile expérimente un nouveau couloir aérien pour les avions qui décollent de l'aéroport Nantes Altantique vers le sud. L'objectif est de survoler une zone moins urbanisée que celle de La Chevrolière. Mais voilà, désormais ce sont les habitants de tout le nord de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et ses environs qui subissent les nuisances sonores liées aux avions.

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"Si j'avais su que les avions passeraient au-dessus de chez moi, j'aurais acheté plus près de Nantes", se désole Pauline Cantin, qui avait choisi de s'installer à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu notamment pour son calme. Depuis quelques jours, la mère de famille vit au quotidien avec le bruit des avions qui décollent. "C'est à peu près toutes les dix minutes le soir. Le matin c'est pareil."

Je pensais qu'un avion allait s'écraser.

Dans le hameau voisin, la Vannerie, Tedwin Brenugat a emménagé il y a un mois avec sa femme et ses enfants, dont un nourrisson. Une maison achetée récemment dans l'optique de se rapprocher de l'entreprise du bâtiment qu'il dirige à Geneston, Ouest Habitat Couverture. "Aujourd'hui, c'est un véritable cauchemar ! Je ne sais vraiment pas comment faire !", lâche le père de famille qui se souvient du premier avion qu'il a entendu décoller de chez lui. "A 6 heures du matin, j'avais les enfants dans le lit et tout le monde en pleurs dans la maison. Je pensais qu'un avion allait s'écraser. Les fenêtres tremblaient. C'est inconcevable de rester ici !" La famille envisage déjà de revendre sa maison, et cherche à louer jusqu'à la fin de l'expérimentation. 

Un groupe Facebook et une pétition

Dès le début de la phase de test, une forte mobilisation s'est mise en place avec la création d'un groupe Facebook "Non au changement des couloirs aériens nantais" qui compte aujourd'hui plus de 600 membres. Une pétition en ligne, intitulée "Non à la modification des trajectoires de décollage sur Saint Philbert de Grand Lieu" a récolté par ailleurs plus d'un millier de signatures. "Ça veut dire que les gens sont très en colère, que les gens veulent être actifs", remarque l'habitante de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Pauline Cantin. 

Le maire de commune, Stéphan Beaugé, est assailli de mails, de courriers et d'appels d'habitants inquiets. "Je n'ai jamais vu une crise pareille en quelques jours !, souffle-t-il. Je vais résumer la situation. Les avions, on les voyait. Maintenant, on les entend bruyamment. Et bientôt, si ça continue, on va les toucher !" La municipalité estime entre 3.000 et 4.000 le nombre d'habitants touchés.

Le maire de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu a écrit au préfet pour demander l'arrêt pur et simple de la phase d'essai du nouveau couloir aérien qui doit se poursuivre encore près de deux mois, jusqu'au 8 novembre. Si elle est jugée concluante, elle pourrait être définitivement mise en place à l'été prochain.

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