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Rennes : le gymnase Constant Véron, refuge d'une centaine de migrants depuis trois mois

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112 migrants vivent actuellement dans le gymnase Constant Véron, quartier Bourg l'évêque à Rennes. Selon l'inter-organisation de soutien aux personnes exilées, la situation y est très dégradée.

Les tentes sont collées les unes aux autres au gymnase Constant Véron. Les tentes sont collées les unes aux autres au gymnase Constant Véron.
Les tentes sont collées les unes aux autres au gymnase Constant Véron. © Radio France - Baptiste Roux

Le gymnase Constant Véron, quartier Bourg l'évêque à Rennes, est grand comme un terrain de basket. Des dizaines de tentes sont collées les unes aux autres. Au total, plus de 400 personnes y ont passé au moins une nuit depuis sa réquisition au début du mois de novembre, selon l'inter-organisation de soutien aux personnes exilées.

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Une centaine de migrants vit au gymnase Constant Véron à Rennes.
Une centaine de migrants vit au gymnase Constant Véron à Rennes. © Radio France - Baptiste Roux

Marion est membre d'Utopia 56, une association qui fait partie de cette organisation : "Il y a des personnes qui sont là depuis l'ouverture, d'autres qui sont arrivées il y a quelques semaines. Les tentes ne sont évidemment pas insonorisées. On entend tout ce qui se passe dans le gymnase. Les infrastructures sanitaires ne sont pas suffisantes, pareil pour faire la cuisine. Forcément, il y a des tensions, tout le monde n'a pas le même rythme de vie."

Les tensions sont parfois très violentes. Sur fond de promiscuité et de tensions communautaires, les esprits s'échauffent. Il y a quelques jours, la tente de Thierno a été déchirée à coups de machette par un autre migrant : "Je suis venu pour ma santé, elle est très dégradée. J'ai un problème de colonne vertébrale. Je suis très inquiet pour ma santé."

Le 115 surchargé

Et ce n'est pas le seul occupant du gymnase à avoir des problèmes de santé. Le 115, le numéro d'urgence pour les personnes sans-abris, n'a pas les capacités nécessaires pour les héberger. Pour Marion, "le dispositif est complètement saturé. Ils appellent le 115 tous les jours, mais il n'y a pas de place. Quand ils arrivent à obtenir une place, c'est seulement pour quelques jours."

Et au gymnase, les demandes continuent d'affluer : "Tous les jours, ce matin, une famille de quatre personnes, avec une petite fille de 4 ans qui a des gros problèmes de santé, est venue. Mais on a plus de place."

L'inter-organisation de soutien aux personnes exilées installe provisoirement les familles ailleurs, dans des tentes ou à l'hôtel.

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