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Reims : des patrons s'organisent pour garder leurs apprentis étrangers

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Quatre chefs d'entreprise ont décidé de s'unir pour un combat qui les rassemble : garder leur apprenti étranger. Il y a quelques semaines, Mehdi Martin lançait l'alerte sur ses réseaux sociaux pour essayer de trouver une solution.

Tous autour de la table pour trouver des solutions Tous autour de la table pour trouver des solutions
Tous autour de la table pour trouver des solutions © Radio France - Etienne Cholez

"On ira jusqu'au bout." affirme Mehdi Martin, le patron d'Aux Délices des Papilles à Cormontreuil. Autour de lui, d'autres chefs d'entreprise acquiescent. Avec Mehdi, ils sont quatre. Quatre à vouloir la même chose : garder les apprentis étrangers qu'ils ont formés

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Tony Léger du Bistrot des Halles à Reims, Abdullah Sajjad de l'entreprise Pol Simon, Riccardo Agnesina de la menuiserie éponyme et Mehdi Martin se sont donnés rendez-vous pour discuter de leur situation. Avec eux, il y a Corentin Germaneau et Patricia Hyvernat, respectivement Co-fondateur et vice-Présidente de l'association Patron.ne.s Solidaires. 

L'Etat s'en fout, la Préfecture est sourde, il n'y a aucun interlocuteur - Tony Léger

Pendant deux heures, tous ont partagé l'enfer administratif dans lequel ils errent depuis des semaines. "Moi, mon petit Diadié n'a pas encore 18 ans, présente Tony Léger_. Il va les avoir en fin d'années. Quand il les aura, on va se retrouver dans la merde. Donc j'essaie d'anticiper. Mais apparemment,_ tant que le gamin n'a pas d'OQTF (Obligation de Quitter la France),l'Etat s'en fout, la Préfecture est sourde, il n'y a aucun interlocuteur." regrette-t-il amèrement. 

Abdullah Sajjad, lui, les OQTF, il connaît : "Yaya est avec nous depuis l'été, il bosse bien, je veux le garder. Mais il a une OQTF aux pieds depuis début octobre. Ma plus grande peur, c'est de ne plus avoir de nouvelles de Yaya du jour au lendemain puis d'apprendre qu'il a été renvoyé à la frontière.

S'unir pour trouver des solutions

Au cours des discussions, aucune solution concrète ne s'est détachée. En revanche, une envie commune est bien née : "On va s'unir pour faire pression à plusieurs. Quoiqu'il arrive, on est toujours plus fort ensemble que seul." harangue Mehdi Martin. 

Des patrons qui se rassemblent dans un tel cas de figure, c'est une première d'après Patricia Hyvernat, vice-Présidente de Patron.ne.s Solidaires : "C'est une situation inédite. Ils sont très motivés. J'ai bon espoir qu'ils trouvent des solutions rapidement.

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