Covid-19 : qu'est devenu le collectif citoyen pour conseiller le gouvernement sur la vaccination ?

Un mois après le tirage au sort début janvier pour constituer le panel de 35 citoyens chargés de se prononcer sur la stratégie vaccinale française contre le coronavirus, leur travaux ne sont pas "flamboyant" selon une source proche de l'exécutif qui s'est confiée à franceinfo.

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Une seule session de travail fin janvier

Le collectif citoyen, composé de 17 hommes et 18 femmes, chargé de donner son avis sur la campagne de vaccination contre le Covid-19, avait été promis par Emmanuel Macron dans son allocution du 24 novembre. Il s’est réuni pour la première fois  le samedi 16 janvier à Paris. 

Représentant tous les territoires, toutes les catégories sociales et tous les âges, ce collectif devait pouvoir "poser toutes les questions, faire toutes les observations et interpeller Olivier Véran ou le professeur Alain Fischer" assurait Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement début janvier. 

Mais un mois après le tirage au sort, les 35 citoyens membres de ce comité, n’ont eu qu’une seule session de travail de trois jours en visioconférence en fin de semaine dernière. Ils ont échangé notamment avec des médecins et pharmaciens. Ce comité doit remettre son premier rapport à la fin du mois.

L'opinion déjà convaincue

A l'origine, le comité devait faire des propositions pour favoriser l’acceptabilité du vaccin. Une mission qui n'est plus réellement utile après le retournement spectaculaire de l'opinion. 

En novembre selon le sondage Odoxa-Dentsu Consulting un Français sur deux ne souhaitait pas se faire vacciner. Les Français sont désormais près de deux tiers a être pour la vaccination selon l'étude Odoxa-Backbone consulting du 14 janvier,  soit une augmentation de 14 points par rapport à la précédente étude publiée le 23 décembre dernier.

"On est à deux doigts de lancer un avis de recherche"

Les débuts du comité citoyen pour le vaccin ne sont pas flamboyants reconnaît une source proche de l'exécutif à franceinfo. Un conseiller ministériel ironise : "on est à deux doigts de lancer un avis de recherche". "C’est un outil parmi d’autres" reconnaît un conseiller. "S’il permet de convaincre ne serait-ce que 300 personnes, ça sera toujours ça."