Les Marseillais réclament davantage de places de stationnement dans les rues

C'était l'une des promesses de campagne de la nouvelle municipalité :  libérer les trottoirs des voitures pour redonner de l'espace aux piétons et aux vélos. C'est confirmé, les places de stationnement en surface se font de plus en plus rares et la plupart sont désormais payantes. Une situation qui fait bondir de nombreux Marseillais obligés de prendre leur voiture pour aller travailler.

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"C'est l'enfer chaque jour pour se garer"

Quartier Lodi, dans le 6e arrondissement de Marseille, les places de stationnement gratuites sont de moins en moins nombreuses. Le cours Gouffé reste gratuit, mais toutes les rues perpendiculaires et parallèles sont payantes.

Myriam travaille dans un restaurant du cours Gouffé. Tous les jours, elle galère pour se garer et les contraventions s'accumulent. "Quand je ne trouve pas de place gratuite, je mets un ticket, mais parfois j'oublie ou je déborde et j'ai donc très souvent des PV. Certains mois, je peux payer jusqu'à 150 euros de contraventions. Je remplis les caisses de l'État. C'est une honte !"

Laura est pâtissière chez un traiteur et sa journée de travail commence tôt, à 5h, alors que le stationnement devient payant à partir de 9h. Bien souvent, elle prend le risque et ne met pas de ticket. "Je paie cinq euros pour trois heures de stationnement. C'est énorme. Une journée entière c'est 17 euros donc finalement je préfère prendre le risque d'avoir une ou deux contraventions par mois."

18.000 places payantes sur la voirie et un millier d’horodateurs

Depuis 2011, la gestion de ces places payantes en surface est gérée par une entreprise privée, SAGS Marseille. La concession renouvelée en 2019 doit prendre fin le 31 juillet prochain. La Ville a lancé la procédure de consultation des entreprises pour renouveler la délégation de service public pour les cinq prochaines années.

Mais malgré des contrôles en hausse, le résultat net du délégataire est en baisse constante depuis le Covid. Les recettes ont ainsi baissé de 5,9% en 2023, avec un montant total de 8,9 millions d'euros. Depuis 2019, la baisse est même de 15,8%.

Le stationnement pourrait donc être rendu payant dans d’autres rues de la ville.