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Dans l'Yonne, on se bouscule déjà dans les rayons des magasins de jouets face à la menace d'une pénurie

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Va-t-on droit vers un Noël sans cadeaux ? La pénurie des matières premières n'épargne pas le secteur du jouet. Si les commerçants accumulent les retards de livraisons, ils restent optimistes. Mais certains habitants de l'Yonne ne prennent pas de risques. Ils ont déjà commencé leurs courses.

De nombreux Icaunais ont déjà démarré leur course aux cadeaux. De nombreux Icaunais ont déjà démarré leur course aux cadeaux.
De nombreux Icaunais ont déjà démarré leur course aux cadeaux. © Maxppp - PHOTOPQR/LE COURRIER PICARD/Fred HASLIN

"On a décidé de s'y prendre à l'avance car on craint la pénurie", précise une cliente, qui fait le tour des rayons du magasin JouéClub à Auxerre. Avec la rumeur d'une possible pénurie de jouets, liée à la tension sur les matières premières, ils sont beaucoup à avoir anticipé sur leurs achats de cadeaux cette année, ne serait-ce qu'en regardant dans les allées de l'enseigne.

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Le regard fixé sur les boites de poupées, Nicole, elle aussi a décidé de commencer à acheter des cadeaux à ses quatre petits-enfants. Si cette grand-mère est d'ordinaire, déjà organisée, cette année, elle a décidé de prendre encore quelques semaines d'avance pour éviter "la cohue" et avoir le prix catalogue. 

Hors de question de rater Noël aussi pour Karine. Elle et son mari sont grands-parents depuis deux mois. Pour gâter leurs petites-filles, il faut ce qu'il faut. "C'est vrai qu'on prend un peu d'avance mais avec tout ce que l'on entend sur la pénurie, on ne veut pas prendre de risques". Leurs choix se sont portés sur des jouets en bois. "Ce sont les parents qui demandent de n'acheter que du bois par conviction", ajoute le couple. 

Mais lorsqu'on regarde les différentes allées du magasin, difficile d'y voir un signe de pénurie. "Le magasin est plein, la réserve aussi. On a anticipé les achats. Mais depuis un mois et demi c'est compliqué. Avec la fermeture des lieux de production pendant les confinements, la pénurie des matières premières, nous avons des retards de livraison" assure Patricia Vitry, la responsable. L'année dernière, à la même époque, le magasin avait reçu 98 % de produits. Aujourd'hui, il en a reçu 85 %. 

"Je ne vous cache pas que je suis chaque jour au téléphone avec les fournisseurs. On fait tout pour que tout arrive dans les temps. Je suis optimiste. On arrivera à subvenir aux envies de tous", précise la jeune femme

Une hausse des prix de 5 à 10 %

Les pénuries ont déjà au moins un impact plus ou moins visible pour les clients, la hausse des prix. "Mais c'est vrai que c'est tout de même un peu plus cher qu'à l'ordinaire", précise Karine. "Je trouve que ce n'est pas donné. On sait de toute façon que les jouets sont déjà à la base chers", précise une autre maman. 

"Je ferai moins de marge cette année"

Selon la gérante du magasin, cette hausse est en moyenne de 5 à 10%. Tous les produits sont concernés. Mais les commerçants tentent de palier à cette hausse. 

"Il y a un prix psychologique. On ne peut pas se permettre de dépasser un certain seuil de prix car l'objectif est que nos clients reviennent. Je n'ai pas touché davantage aux prix des jouets présents de catalogue. J'ai fait mes commandes en début d'année. Nos fournisseurs ne nous ont prévenu de la hausse des jouets qu'en juillet. Je ne peux donc pas changer cela même si d'autres jouets, eux seront bien concernés. Je ferai moins de marge cette année", conclut Patricia Vitry.

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