Pass sanitaire dans les stades : une "usine à gaz" pour les clubs de rugby amateurs drômois

La rentrée s'annonce compliquée pour les clubs de rugby amateurs de la Drôme, qui ont très peu de temps pour s'adapter à l'obligation du pass sanitaire. Déjà en vigueur depuis le 21 juillet aux entraînements pour les joueurs de plus de 17 ans, les jeunes adhérents de 12 à 17 ans devront le présenter à partir du 30 septembre. Une mesure qui inquiète Thierry Bolomey, le président du rugby club d'Eymeux : cela va-t-il faire baisser le nombre de licenciés ? 

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Des vigiles aux entrées ? 

Mais ce qu'il appréhende surtout, c'est la reprise des compétitions mi-septembre. L'entrée dans les stades sera conditionnée par la présentation du fameux QR code, que ce soit pour les bénévoles, joueurs, entraîneurs, mais aussi les spectateurs. Une logistique qui donne des sueurs froides au dirigeant drômois, qui parle "d'usine à gaz". "Je veux bien comprendre qu'au stade de France, on surveille les entrées, mais pour les tout petits clubs c'est impossible à faire. Aujourd'hui, le mieux, quasiment, pour un président de club, c'est de dire au public : 'ne venez pas au match', et voilà."

Pour éviter d'en arriver là, le Rugby Club Romanais Péageois envisage de faire appel à des vigiles pendant les matchs à domicile devant le stade Guillermoz. "On peut aller jusqu'à 1.000 supporters par dimanche. Donc il faut au moins deux vigiles qui contrôlent les pass sanitaires." Une dépense estimée entre 400 et 500 euros par dimanche, ce qui n'est pas négligeable pour les trésoreries de ce club.