[go: up one dir, main page]

Passer au contenu
Publicité

Le cirque Claudio Zavatta dénonce un "mépris" de la part des communes refusant son installation

Par

Le cirque Claudio Zavatta est installé jusqu'au 20 février à Solesmes et propose une représentation par jour. S'il a pu cette fois s'installer sur un terrain privé, les gérants affirment qu'il est de plus en plus difficile pour eux de pouvoir le faire sur les terrains communaux.

Le cirque Claudio Zavatta est installé à Solesmes pendant les vacances de février Le cirque Claudio Zavatta est installé à Solesmes pendant les vacances de février
Le cirque Claudio Zavatta est installé à Solesmes pendant les vacances de février © Radio France - Maureen Suignard

Quelques minutes avant le début de la représentation, les spectateurs sont bien là. Le cirque Claudio Zavatta n'avait pas fait de représentations depuis 2014 à Sablé-sur-Sarthe et a posé ses valises à Solesmes pour les vacances d'hiver, jusqu'au 20 février.  Le chapiteau est installé sur un terrain privé et les gérants dénoncent la difficulté de plus en plus grande à trouver des zones où présenter le spectacle, les communes affichant "un mépris" pour cet art populaire, selon eux.

Publicité

Le cirque propose deux heures de spectacle, 21 séquences, avec des équilibristes, des clowns, des funambules mais aussi un numéro de "globe à moto". Il y a bien sûr des numéros avec des animaux sauvages qui attirent le public mais aussi les critiques. 

Les spectacles d'animaux sauvages bientôt interdits

En fin d'année dernière sénateurs et députés se sont mis d'accord pour interdire la détention et le spectacle d'animaux sauvages dans les cirques itinérants d'ici 7 ans. Au cirque Claudio Zavatta, on s'interroge, "que vont-ils devenir ?" demande Didier Prein, dompteur de père en fils. "Ces anti-animalistes dans les cirques ne connaissent rien à la vie. La réalité, c'est d'avoir les pieds sur le terrain. Que quelqu'un me suive et voit comment je pense avec les animaux et ce que les animaux ressentent avec moi !" ajoute-t-il. 

Cette interdiction est une véritable épine dans le pied de la troupe qui estime tout de même que le spectacle a bien évolué. "Il faut arrêter de dire que les lions sautent dans un cerceau de feu. C'est faux depuis 20 ou 30 ans. Mais on a mis ça dans la tête des gens", estime Vincent Justin, le Monsieur Loyal du cirque, "Les circassiens ont essayé de faire passer la complicité de l'homme avec l'animal, et les gens qui viennent s'en rendent compte ! Tous les opposants aux cirques avec animaux ne viennent pas nous voir, donc ils ne peuvent pas se faire leur propre idée !"

Des difficultés pour s'installer 

A Solesmes, le cirque a pu s'installer sur un terrain privé, en accord avec une entreprise, derrière la zone du Leclerc. Il n'y a pas eu de problème avec la mairie mais les gérants dénoncent cependant des difficultés grandissantes pour continuer leur itinérance

Selon Vincent Justin, il y a de moins en moins de terrains disponibles, "l'espace public se restreint avec toujours plus de logements ou de parking par exemple". Mais il dénonce surtout "un mépris de cet art traditionnel et populaire" de la part de certaines municipalités. 

"Je milite pour que l'on redonne au cirque traditionnel la notion de culture ce qui n'est pas forcément évident pour tout le monde", dit-il. "Sous couvert de Covid, sous couvert de cause animale, on va dénigrer un spectacle et croyez-moi le fait que l'on ne trouve pas de place dans les villes n'a rien à voir avec tout cela, c'est très politique. On sent bien que tout ce qui est populaire n'a plus lieu d'être sur la place publique", regrette Vincent Julien. 

Malgré ces difficultés, le spectacle continue avec une représentation tous les jours à 15 heures (sauf le vendredi à 19h30) à Solesmes jusqu'au 20 février prochain.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined