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Quand le confinement intensifie l'homophobie

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Le 17 mai c'est la journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie. Ces discriminations se produisent parfois au sein même des foyers. En cause notamment les confinements, qui ont ramené de nombreux jeunes parisiens chez leurs parents.

De nombreux jeunes confinés chez leurs parents ont été victimes d'homophobie De nombreux jeunes confinés chez leurs parents ont été victimes d'homophobie
De nombreux jeunes confinés chez leurs parents ont été victimes d'homophobie © Radio France - Romain Berchet

Quelques jours avant le premier confinement, Margot sort avec une femme pour la première fois. Le lendemain, elle prend le train, direction la maison familiale, où elle prévoit de se confiner. Les heures passent, la tension monte. "J'étais perdue à l'idée de rentrer. Dans ma famille, tout le monde a fait la Manif pour tous en 2013", se souvient l'étudiante parisienne. 

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Au fil des semaines, le quotidien de Margot devient de plus en plus pesant. Par peur des réactions, elle n'ose rien dire à personne, et s'enferme dans sa chambre. "J'évitais les contacts, j'avais peur que ma famille remarque que je n'étais pas comme d'habitude, qu'il s'était passé quelque chose." Plusieurs mois plus tard, elle parvient à parler avec ses parents, qui l'acceptent. 

Du rejet à l'agression

Mais d'autres vivent des situations plus dramatiques. Lucille Jomat est présidente de l'association SOS homophobie. Tous les jours, des jeunes appellent anonymement pour raconter des violences homophobes vécues au sein de leur foyer : "La plupart de ces violences avaient déjà lieu avant mais elles ont été accentuées par le fait de vivre en vase clôt. Le plus souvent cela se traduit par du dénigrement ou du rejet mais les violences peuvent aller jusqu'aux agressions physiques et sexuelles."

Le confinement rend ces comportements encore plus difficiles à supporter pour les jeunes. "Dans un cercle clôt on n'a plus l'occasion d'aller à l'école, faire ses activités et donc avoir un espace pour souffler", ajoute Lucille Jomat. Et elle insiste : en 2020, un appel sur dix reçu par SOS homophobie était passé par un mineur. C'est le deux fois plus que l'année précédente. 

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