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Excédés par les agressions, des surveillants pénitentiaires ont bloqué la prison de Val-de-Reuil

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Des dizaines d'employés pénitentiaires ont bloqué l'accès à la prison de Val-de-Reuil, dans l'Eure, ce samedi 8 février. Le blocage, initié dès 6h l'appel du syndicat Force Ouvrière, vise à dénoncer le climat tendu et les agressions répétées. Il a été levé vers 10h après négociations.

Dès 6 heures du matin, une trentaine d'employés de la prison euroise ont bloqué les accès à l'établissement. Dès 6 heures du matin, une trentaine d'employés de la prison euroise ont bloqué les accès à l'établissement.
Dès 6 heures du matin, une trentaine d'employés de la prison euroise ont bloqué les accès à l'établissement. © Radio France - Antoine Quevilly

"On n'en peut plus", avoue Oualid Nahal, délégué du syndicat Force Ouvrière et en charge des établissements pénitentiaire de Seine-Maritime et de l'Eure. À l'initiative de FO, entre 30 et 80 employés de la prison de Val-de-Reuil (Eure) ont lancé, ce samedi 8 février, un blocage de l'établissement dès 6 heures du matin. "J'y suis depuis 4 heures", témoigne le délégué syndical. L'objectif : protester contre un "climat interne très tendu" et des conditions de travail toujours plus risquées.

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Deux agressions en trois jours

Cette décision fait écho à une montée des violences au sein de la prison dans le courant de la semaine. "On a assisté à deux graves agressions", rappelle Oualid Nahal. La première survenue ce mercredi 5 février : "Un détenu en a attaqué un autre, il lui a mis six coups de ciseaux", affirme-t-il. "Le détenu a été hospitalisé dans un état critique, mais il a été sauvé."

La seconde agression est survenue ce vendredi 7 février, au moment de la promenade. "Un détenu a refusé la palpation", enchérit le syndicaliste FO, en rappelant que c'est une mesure coutumière au moment de la sortie en promenade. Le ton est monté avec un surveillant, et c'est à ce moment que le prisonnier a sorti un stylo et frappé l'employé pénitentiaire plusieurs fois au visage

Ce blocage est aussi un "mouvement de soutien au collègue lâchement agressé", qui est aujourd'hui "très choqué", révèle Oualid Nahal.

Levée du blocage vers 10h, point d'interrogation pour lundi

Le piquet devait durer jusqu'à ce que la direction donne signe de vie : c'a été le cas dans la matinée. Après négociations, le blocage a été levé vers 10 heures. "Plusieurs de nos revendications ont été acceptées", réagit Oualid Nahal après la fin de l'action :

  • Le transfert prochain d'une dizaine de détenus "au profil dangereux", pas compatibles avec le centre de rétention eurois. "Ça va s'échelonner dans les prochaines jours, pas d'un coup, car ça exige une coordination à l'échelle régionale", explique le délégué syndical sans indiquer la destination de ces prisonniers.
  • L'augmentation des effectifs journaliers sur des longues journées. De quoi "sécuriser les opérations des personnels" et, notamment, amoindrir les risques d'agressions en interne.
  • Le renouvellement des alarmes portatives. "Elles fonctionnaient une fois sur deux", dénonce Oualid Nahal, qui leur attribue la responsabilité de l'agression de mardi entre co-détenus.

"Il y a des vraies avancées pour le personnel."

Sentiment global à l'issue de cette rencontre avec la direction : "On est plutôt satisfaits. Il y a des vraies avancées pour le personnel", juge le syndicaliste Force Ouvrière. D'autres points liés à l'effectif et à l'organisation interne ont été mis en attente au lundi 10 février, une réunion est prévue avec la direction. Des points qui demandent des accords au niveau régional notamment.

Mais attention, le ton est donné : "Si les points abordés ne sont pas résolus lundi, on remet ça mardi", prévient le délégué syndical.

Contactée par France Bleu Normandie, la direction de l'établissement pénitentiaire n'a pas souhaité s'exprimer.

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