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Coronavirus : fermeture des écoles, chômage partiel, municipales... Les réponses de la préfète de la Creuse

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Magali Debatte est l'invitée de l'émission spéciale de France Bleu Creuse ce vendredi matin, après les annonces d'Emmanuel Macron au sujet de l'épidémie de coronavirus.

Magali Debatte, préfète de la Creuse. Magali Debatte, préfète de la Creuse.
Magali Debatte, préfète de la Creuse. © Radio France - Sophie Peretti

"On est engagé dans une bataille qui va durer plusieurs mois" : la préfète de la Creuse Magali Debatte a passé une heure à répondre à vos questions ce vendredi matin, dans l'émission spéciale coronavirus sur France Bleu Creuse, après les annonces d'Emmanuel Macron jeudi soir à la télévision.

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Qui va garder les enfants dès lundi ?

Le président de la République a annoncé la fermeture de toutes les crèches et établissements scolaires de la maternelle à l'université à partir de lundi 16 mars. L'inspecteur d'académie communiquera vendredi en fin d'après-midi sur les mesures mises en place. Il passe la journée au rectorat à Limoges. Avant cela, la préfète de la Creuse insiste :

Lundi des personnes ne pourront pas aller au travail car il faudra qu'ils ou elles gardent les enfants à la maison.

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Magali Debatte explique que l'enjeu est de mettre en place un service minimum de garde pour que les personnels soignants qui doivent continuer à travailler puissent le faire. "Cela peut regrouper beaucoup de choses et reposer essentiellement sur des mécanismes de solidarité au sein des familles ou entre les parents."

Elle précise que les fermetures ne concernent pas les assistantes maternelles, qui gardent des enfants à domicile : "Leur activité est essentielle pour aider les parents qui auront besoin de continuer à travailler."

L'inspecteur d'académie communiquera vendredi en fin d'après-midi sur les mesures mises en place. Il passe la journée au rectorat à Limoges.

Comment les enfants vont-ils poursuivre leur scolarité ?

Le ministre de l'Éducation nationale promet la mise en place de l'enseignement à distance grâce au CNED. "L'idée est de maintenir la continuité académique, que les élèves continuent de suivre les cours mais dans un milieu privé, confiné et individuel pour éviter leurs déplacements", détaille Magali Debatte.

Je travaille au contact de personnes, faut-il porter un masque ?

Non : le masque est réservé aux personnes malades, sur prescription, et au personnel soignant. "Les quantités sont limitées, les personnes en bonne santé ne doivent pas se ruer sur les masques car elles n'en ont pas l'utilité", insiste la préfète. Elle précise également que le lavage des mains à l'eau et au savon est plus efficace que le gel hydroalcoolique. Il faut aussi nettoyer régulièrement et aérer les pièces.

"Je comprends l'angoisse et l'anxiété, les gens ont peur de manquer mais c'est assez irrationnel. Il faut garder son sang froid." Il n'y a pas selon elle d'inquiétude à avoir si vous êtes aide à domicile ou coiffeur à domicile tant que vous effectuez les gestes barrière.

Les aidants, qui s'occupent d'un proche âgé ou malade, sont également inquiets : pour toute question, il ne faut pas hésiter à utiliser le numéro vert mis en place au niveau national : 0 800 130 000.

Peut-on voter dimanche ?

Malgré les inquiétudes des auditeurs et internautes, Magali Debatte répond qu'il n'y a pas de risque :

Le fonctionnement des institutions démocratiques de ce pays est la priorité des priorités. Tout a été fait pour permettre le déroulement des élections ce dimanche.

La préfecture a contacté les 256 communes du département pour s'assurer que toutes les mesures de précaution ont été mises en place : "Nous avons modifié quelques bureaux de vote afin d'assurer la présence d'un point d'eau, pour pouvoir se laver les mains avant ou après le vote. Les présidents des bureaux de vote veilleront au respect d'un mètre de distance entre chaque personne."

Aucun cas de coronavirus signalé en Creuse ?

Le virus ne circule pas pour le moment dans le département. Néanmoins, il faut s'y préparer, d'après la préfète :

On est un peu dans cette période de drôle de guerre, on vit ça de l'extérieur, on attend, tout le monde est mobilisé, mais on est en train de se rendre compte que ça peut aussi nous concerner.

Les professionnels de santé sont-ils prêts ?

Les professionnels de santé de la Creuse se sont réunis autour de la préfète jeudi soir : "Nous sommes prêts, l'hôpital de Guéret est prêt à accueillir de futurs patients atteints du coronavirus, la médecine de ville également. L'ordre des médecins est totalement mobilisé."

Au niveau du Samu, des étudiants et des jeunes retraités se sont portés volontaires pour aider à la régulation.

Quel impact pour les entreprises ?

Selon la préfète, 80% des entreprises sont inquiètes sur l'avenir de leur activité. "En Creuse, on ne nous a pas encore fait remonter de difficulté, seulement un cas de chômage partiel qui touche une poignée de salariés." Les chefs d'entreprise et auto-entrepreneurs inquiets peuvent appeler la Direccte. 

Il y aura des soutiens à la trésorerie, toutes les dispositions pour aider les entreprises à passer le cap seront prises massivement.

Les frontières vont-elles être fermées ?

L'une de nos auditrices, Ginette de Saint-Vaury, estime que les mesures prises sont insuffisantes : _"Je n'ai pas entendu parler de fermeture des frontières ou d'une restriction de la circulation. J'habite près de la nationale 145, des camions d'Italie ou d'Espagne roulent à longueur de journée !"_La réponse est claire, selon Magali Debatte :

La vie économique doit continuer. Il n'y a pas de mesure prévue pour interdire les transports.

Elle poursuit : "En Creuse, l'agriculture est le premier secteur économique, nous dépendons de notre capacité à exporter des animaux donc il faut absolument que la circulation puisse se poursuive. Ce n'est pas parce que nous limitons nos déplacements et faisons du télétravail qu'il faut arrêter de manger et subvenir à nos besoins. Il faut juste limiter le brassage et les contacts."

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