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"L'ARS Centre-Val de Loire n'est pas suffisamment en lien avec le territoire" déplore le maire de Châteauroux

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Le maire de Châteauroux et président du conseil de surveillance de l'hôpital de Châteauroux-Le Blanc regrette les difficultés subies pour équiper les professionnels de matériel de protection. Il salue également l'engagement des soignants.

Gil Avérous, maire de Châteauroux, dans les locaux de France Bleu Berry Gil Avérous, maire de Châteauroux, dans les locaux de France Bleu Berry
Gil Avérous, maire de Châteauroux, dans les locaux de France Bleu Berry © Radio France - Régis Hervé

L'effort pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 dure depuis plusieurs semaines. À Châteauroux, le centre hospitalier est considéré comme un hôpital de deuxième ligne. Il y a donc une entraide permanente avec les autres établissements de la région Centre-Val de Loire. "On coopère notamment avec le CHRU de Tours mais aussi avec des établissements de santé privés où l'on transfère les patients et les cas les plus difficiles, notamment en réanimation lourde", précise Gil Avérous, maire de Châteauroux et président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Châteauroux-Le Blanc.

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Un point positif : la collaboration public-privé

Le dispositif ne s'arrête pas là. Il y a aussi une solidarité départementale. "On travaille aussi avec les hôpitaux de proximité, ceux d'Issoudun, La Châtre ou Le Blanc où l'on transfère des patients qui ne nécessitent pas de réanimation. C'est une collaboration indispensable", insiste le maire de Châteauroux. C'est d'ailleurs l'un des enseignements qu'il faudra tirer de cette épidémie de Covid-19 : "au moment de faire le bilan de cette crise sanitaire, ce sera l'un des points positifs. Public et privé peuvent et même doivent travailler ensemble au quotidien et pas simplement pendant les crises sanitaires", explique Gil Avérous.

Le personnel soignant en première ligne

Cette solidarité n'empêche pas le personnel soignant d'être en première ligne. Gil Avérous a tenu à saluer leur travail. "On sent leur inquiétude depuis l'entrée dans cette pandémie avec des personnels en première ligne : les médecins libéraux, les aides-soignants, les infirmiers, le milieu hospitalier... Il y a deux types de personnes admises victimes du Covid-19 : les soignants qui payent un lourd tribut de leur engagement et les résidents d'Ehpad", souligne le maire de Châteauroux.

Un manque d'organisation très pénalisant en Centre-Val de Loire

Si la collaboration entre les hôpitaux de la Région Centre-Val de Loire est un vrai succès en pleine épidémie de Covid-19, l'organisation de la distribution du matériel de protection n'a pas été aussi optimale. "On a souffert en région Centre-Val de Loire, et particulièrement dans l'Indre, des mêmes écueils qu'on peut subir ailleurs en France. On a vu les limites de l'Agence régionale de santé", estime Gil Avérous. 

Aujourd'hui, on éprouve encore des difficultés pour approvisionner les masques, les gels hydroalcooliques, les blouses, les charlottes, les lunettes pour les professionnels

"Il y a eu une méconnaissance des stocks de matériel. On a encore des déficits, on connaît mal nos stocks, on peine à les répartir sur le territoire, on ne sait pas qui est en charge de quoi", poursuit Gil Avérous, pour qui "il faudra tirer le bilan de ça pour qu'on soit en ordre de marche la prochaine fois". Le maire de Châteauroux déplore "un problème fort de communication, notamment à l'égard des élus locaux".

Les ARS, c'est une organisation un peu technocratique et pas suffisamment en lien avec le territoire

Gil Avérous prend en exemple deux professions qui ont mis du temps à être équipées : les pompes funèbres et les taxis qui font du transport sanitaire. "Ils n'étaient même pas prioritaires en terme de dotation de masques. Ce sont des professions qui n'ont été équipées que la semaine dernière, trop tardivement", déplore le maire de Châteauroux.

Enfin, alors que le déconfinement pourrait s'amorcer progressivement à partir du 11 mai, les informations manquent encore de précisions. Qui de la distribution de masques ? Et qu'en est-il de l'ouverture des écoles ? "On va commencer par les petites classes. Les masques grand public, on n'en a pas encore suffisamment, on ne peut pas équiper toute notre population, il faudra des semaines et des semaines. Il va falloir établir des priorités", explique Gil Avérous.

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