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Bully-les-Mines : la discothèque la plus vieille du Pas-de-Calais ferme ses portes

De
  • Lise Verbeke
Par

Johnny Nightingale et sa femme Hélène ont ouvert la discothèque Le Ritz Club le 20 septembre 1969, à Bully-les-Mines près de Lens. Après 47 ans de piste de danse enflammée, la boite de nuit ferme ses portes ce vendredi soir. Les gérants ont tout connu, le twist, le disco, le hard-rock et la House.

Johnny ferme sa boite de nuit aprés 47 ans d'activité à Bully-les-Mines
Johnny ferme sa boite de nuit aprés 47 ans d'activité à Bully-les-Mines © Radio France - Lise Verbeke

C'est la page de toute une vie qui se tourne. Johnny et Hélène Nightingale (leur vrai nom, qui signifie rossignol en anglais) ouvriront ce vendredi soir pour la dernière fois la porte de leur discothèque. Johnny a 20 ans quand il se lance dans l'aventure. Il ouvre avec sa femme cette boîte de nuit, pour proposer de nouvelles choses aux danseurs : terminé le tango et la valse, la musique soul, disco et rock envahissent le dance-floor. "Dans les années 70, on avait trois salles, une rouge, une bleue et à l'étage pour le hard-rock. Sur la piste bleue, c'était plus "amoureux" et sur la rouge plus "dansé", c'était bizarre mais c'était comme ça !". Et puis il a fallu très vite s'agrandir... Johnny construit alors la salle égyptienne, "on était les seuls à avoir une piste centrale éclairée, pour le disco. Ca nous a donné beaucoup de plaisir à danser sur James Brown, Boney M etc..". La discothèque fait 3000 m2.

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La boite de nuit s'appelait d'abord le Ritz club pour ensuite devenir le Mix club.
La boite de nuit s'appelait d'abord le Ritz club pour ensuite devenir le Mix club. © Radio France - Lise Verbeke

Les années 70 et 80 étaient l'âge d'or pour le Ritz club, renommé ensuite le Mix club. Il arrivait que 500 personnes se déhanchent en même temps. "Et à cette époque là, les gens étaient classes ! C'était costume pour les hommes, robes pour les femmes. Moi j'avais une belle collection de nœuds papillon !", raconte Johnny, qui n'a pas perdu de son élégance, toujours habillé aujourd'hui en costume cravate. Il regrette que maintenant, les jeunes viennent uniquement en jean basket !

Du boum boum !

Johnny a dû s'adapter au changement, les gens arrivent désormais plus tard en boite de nuit, vers 2 heures du matin. Avant, il ouvrait le dimanche après-midi et de 20 heures jusqu'à minuit en semaine , il a changé ses horaires au fil du temps. Les mœurs aussi ont évolué, "à l'époque, les slow duraient des heures, on invitait les filles à danser. Aujourd'hui les jeunes sont timides, ils veulent de la musique très forte pour ne pas avoir à se parler. Ils se parlent par texto sur la piste de danse!", regrette Johnny. La musique a aussi forcément évolué. S'en est fini du disco, il faut désormais passer du "boum boum" comme le dit le gérant. Et puis les DJ ont aussi changé, "ils ne viennent plus avec leurs disques, mais avec une simple clé USB, s'amuse Johnny. Et puis ils mettent un set et ne discutent pas avec le public comme avant."

Johnny Nightingale a créé sa boite de nuit en 1969 à Bully-Les-Mines
Johnny Nightingale a créé sa boite de nuit en 1969 à Bully-Les-Mines © Radio France - Lise Verbeke

A 68 ans, il est temps pour lui et sa femme de lever le pied et de vendre leur discothèque. Ils n'ont pas encore trouvé de repreneur pour le moment. Mais c'est avec beaucoup d'émotions, tous les deux, qu'ils vont vivre leur dernière soirée. "Samedi, pour le dernier week-end, tous les clients ont chanté "au revoir!" c''était merveilleux !".

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