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Aéroport fermé, interpellations, référendum envisagé : la situation en Nouvelle-Calédonie après 13 jours d'émeutes

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- Mis à jour le
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  • France Bleu

Après deux semaines d'émeutes et d'affrontements, la Nouvelle-Calédonie est toujours instable. L'aéroport de Nouméa restera fermé au moins jusqu'au dimanche 2 juin. Emmanuel Macron s’est dit prêt "à aller à tout moment au référendum" sur la réforme contestée du corps électoral.

La situation est toujours instable en Nouvelle-Calédonie, 13 jours après le début des émeutes. La situation est toujours instable en Nouvelle-Calédonie, 13 jours après le début des émeutes.
La situation est toujours instable en Nouvelle-Calédonie, 13 jours après le début des émeutes. © AFP - T. Rouby

La situation est toujours instable en Nouvelle-Calédonie après deux semaines d'émeutes sur l'archipel français. Malgré 2.700 gendarmes et policiers déployés sur l'île, des quartiers sont toujours inaccessibles. Près de 400 personnes ont à ce jour étaient arrêtées. Preuve de la difficulté d'un retour à la normale, l'aéroport international de Nouméa annonce ce dimanche matin qu'il restera fermé au moins jusqu'au dimanche 2 juin.

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Sur le plan politique, Emmanuel Macron se dit prêt "à aller à tout moment au référendum" sur la réforme contestée du corps électoral. Sur place, Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, évoque une situation qui "demeure très difficile pour les habitants de l’île, en particulier dans le Grand Nouméa".

Un policier mis en examen

Le policier qui a tué par balle un homme de 48 ans vendredi dernier à Dumbéa a été mis en examen, a annoncé le procureur de la République de Nouméa ce dimanche. Il a ouvert une information judiciaire, a rapporté Nouvelle-Calédonie la 1ère. Le policier auteur du tir mortel, qui n'était "pas en mission de service", est mis en examen pour "coups mortels aggravés par l'usage d'une arme", et placé sous contrôle judiciaire. Les investigations se poursuivent. "L'autopsie du corps de la victime est ordonnée et une expertise balistique sera également décidée", a précisé le parquet.

Samedi sur franceinfo, la ministre déléguée chargée des Outre-mer Marie Guévenoux avait précisé que ce policier, "en civil, n'était pas en service". Ainsi, la mort de cet homme n'a pas eu lieu "dans le cadre d'une opération de police", avait-elle indiqué.

Le parquet a expliqué ce dimanche que vendredi dernier, ce fonctionnaire de police avait accompagné un de ses collègues au centre hospitalier territorial du Médipôle, à Dumbéa, pour un motif personnel. Les deux agents ont été pris à partie par plusieurs dizaines de personnes sur des barrages, et ont reçu des pierres et des projectiles, et ont été bloqués et menacés par plusieurs voitures "de manière très véhémente", a expliqué le parquet.

L'aéroport international de Nouméa reste fermé

L’aéroport international de Nouméa-La Tontouta annonce ce dimanche sur sa page Facebook qu'il restera fermé aux vols commerciaux jusqu’au dimanche 2 juin. Il devait initialement rester fermé jusqu'à mardi prochain. "Pour obtenir des informations actualisées et spécifiques à leur vol, les passagers sont encouragés à contacter directement leur compagnie aérienne", précise la publication. L'aéroport est fermé depuis le 14 mai. Des vols de rapatriement sont mis en place pour les touristes étrangers notamment australiens et néo-zélandais, ainsi que pour les touristes français venant de l’Hexagone.

Les Français de métropole, restés coincés dans l'archipel en raison des émeutes, commencent à quitter l'archipel. Des premiers vols à bord d'appareils militaires ont décollé samedi de l'aérodrome international de Nouméa vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande. "L'attente était interminable, puisque la réouverture de l'aéroport est repoussée de jour en jour", a raconté à l'AFP l'une de ces touristes.

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Encore des quartiers quasi inaccessibles

De nombreux barrages sont toujours en place ce dimanche matin, malgré les efforts des plus de 2.700 policiers et gendarmes déployés qui les démontent dans la nuit. La levée de l'état d'urgence n'est pas envisagé pour le moment. La ministre déléguée chargée des Outre-mer estime que cela ne pourra être fait "qu'à la condition que les barrages soient levés et le calme revenu".

Depuis le début des violences, 372 personnes ont été interpellées a détaillé ce samedi le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. Sept personnes ont été tuées, dont deux gendarmes, et 115 policiers et gendarmes ont été blessés.

Emmanuel Macron prêt à un référendum

"Je peux aller à tout moment au référendum" sur la réforme contestée du corps électoral déjà adoptée par le Sénat puis l'Assemblée nationale, a fait valoir le chef de l'Etat dans un entretien au Parisien. Emmanuel Macron rappelle toutefois sa volonté de voir les élus calédoniens s'entendre sur "un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement". La réforme prévoit le dégel du corps électoral local, c'est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l'indépendance jugent que ce dégel risque de "minoriser" encore plus le peuple autochtone kanak.

Le Front de libération nationale kanak et socialiste, principale composante indépendantiste, a admis samedi qu'"aujourd'hui, l'objectif principal du mouvement indépendantiste est d'apaiser les tensions et de trouver des solutions durables pour notre pays". Il renouvelle son appel au calme et demande également à desserrer l'étau sur les principaux axes de circulation", ajoute le mouvement dans un communiqué.

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