"Le ras-le-bol général des chasseurs" avant la grande manifestation régionale à Amiens
6 000 à 8 000 chasseurs des Hauts-de-France sont attendus ce samedi pour une grande mobilisation au départ de la Hotoie. Les chasseurs s'estiment trahis par le président de la République et Barbara Pompili, l'actuelle ministre de la transition écologique et ancienne députée de la Somme.
Le ras-le-bol général des chasseurs avant la grande manifestation ! 6 000 à 8 000 personnes venues de tous les Hauts-de-France sont attendues ce samedi à Amiens selon la fédération des chasseurs de la Somme.
Le cortège partira à 9h, depuis l'esplanade de la Hotoie, sans chien, sans armes mais avec des pancartes et des sonneurs pour rythmer le défilé. Objectif affiché à l'aube d'une nouvelle saison de chasse : interpeller le gouvernement et le président de la République Emmanuel Macron. "Impression de trahison" selon Nicolas Portois, le référent gibier d'eau à la fédération des chasseurs de la Somme.
Barbara Pompili, "ministre de la déception écologique" pour les chasseurs
Selon l'invité France Bleu Picardie matin, le président avait "promis de ne pas toucher aux chasses traditionnelles". Or, la chasse à la glu est interdite depuis cet été, au grand dam des chasseurs.
Le chef de l'Etat n'est pas le seul visé : Barbara Pompili est également très critiqué. Il n'y a pas de dialogue entre l'actuelle ministre de la transition écologique, et les chasseurs. Nicolas Portois parle même "de ministre de la déception écologique" pour qualifier l'ancienne député de la Somme. Malgré des discussions cette semaine à Paris entre le président de la fédération des chasseurs de la Somme et le ministère. "Du brassage de vent" selon l'invité France Bleu Picardie, qui regrette le manque de soutien de Barbara Pompili.
Si les chasseurs se sentent abandonnés par le gouvernement, ils seront nombreux ce samedi dans les rues d'Amiens : ce sera la plus grosse manifestation de chasseurs à Amiens depuis 1989 ! "C'est aussi une publicité pour le monde de la chasse : le fait d'en parler attire toujours autant de monde" se réjouit Nicolas Portois, qui parle d'un soutien des agriculteurs et d'une majorité des maires ruraux de la Somme.
"Que nos détracteurs viennent un jour participer à la chasse"
La tension est toujours vive avec les détracteurs : "je ne pense pas qu'il y en ait plus. On parle de choses qu'on ne connait pas... que nos détracteurs viennent un jour participer à la chasse" s'agace Nicolas Portois, une semaine après la publication d'une vidéo choc par le militant écologiste Pierre Rigaux, menacé par des chasseurs au gibier d'eau de la Baie de Somme.
En attendant, les chasseurs veulent "montrer leur force", dans un contexte où le nombre de chasseurs augmente : hausse de 20% des permis de chasse au niveau départemental dans la Somme, +10% au niveau national. Avec cet argument : les "chasseurs sont les premiers écologistes". Et "la régulation des espèces toujours une priorité", un argument discuté par les opposants à la chasse. Eux seront là dans le cortège des chasseurs : les militants samariens du parti Les Républicains, à sept mois de la présidentielle. Nicolas Portois reste méfiant : "les politiques ne pourront pas prendre la parole" ce samedi pour la manifestation à Amiens.
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