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Mariage : le traiteur ferme, ses clients tourangeaux n'arrivent pas à se faire rembourser par le siège normand

Une dizaine de tourangeaux qui avaient fait appel à un traiteur pour organiser leur mariage ou leur anniversaire n'arrivent pas à se faire rembourser depuis des mois les arrhes versés. L'antenne locale du traiteur Otrechoze, entreprise fondée par le normand Franck Archimbaud, a souffert du Covid.

Des clients d'un traiteur tourangeau se battent depuis des mois pour se faire rembourser les frais avancés, alors que le site, antenne locale d'un groupe normand, a fermé ses portes. Des clients d'un traiteur tourangeau se battent depuis des mois pour se faire rembourser les frais avancés, alors que le site, antenne locale d'un groupe normand, a fermé ses portes.
Des clients d'un traiteur tourangeau se battent depuis des mois pour se faire rembourser les frais avancés, alors que le site, antenne locale d'un groupe normand, a fermé ses portes. © Maxppp - Alexandre MARCHI/PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/MAXPPP

De quelques centaines, à plusieurs milliers d'euros. Depuis des mois, une dizaine de clients du traiteur Otrechoze, en Indre-et-Loire, n'arrivent pas à se faire rembourser les avances versées pour l'organisation des repas de mariage ou d'anniversaire. Le traiteur Otrechoze, basé à Montlouis-sur-Loire, est une antenne du groupe du même nom, fondé par le restaurateur normand Franck Archimbaud. Frappé par le Covid, il semble ne plus être en activité, (numéros de téléphones inaccessibles), même si Franck Archimbaud assure que le site n'a pas encore fermé. Personne donc pour répondre aux clients, qui tentent pourtant de reprendre contact avec l'entreprise en vue de leurs événements qui, pour certains, ont été décalés en raison du confinement. 

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"On n'avait plus aucune nouvelle, de personne", assure Krystal Bruneau, qui a décalé son mariage de juin 2020 à mai 2021 en raison du confinement. "Toutes les lignes n'étaient plus attribuées, on a commencé à paniquer. L'entité a fermé, les locaux sont en vente. " 

Jusqu'à 3500 euros d'arrhes non remboursées

Sauf qu'avec son conjoint, elle a versé 3 500 euros pour le repas et le vin d'honneur. Elle a contacté la direction normande. "D'après eux il sont d'accord pour nous rembourser, mais depuis le mois de février ils nous mènent un peu en bateau. Ils ne répondent pas tout le temps, et quand on arrive à avoir le PDG, il nous répond qu'il revient vers ses secrétaires et ses comptables pour faire les virements. Il nous avait proposé un échéancier avec des remboursement de 250 euros par mois, sauf que du coup on n'a jamais vu la couleur de ces remboursements. Ils ont l'air de vouloir, mais on n'a pas de vrais gestes.

Ces fonds qui sont engagés depuis des mois peuvent avoir des conséquences concrètes. Anthony Jehan a versé 1000 euros d'avance. Son mariage s'est finalement tenu à la mi aout, mais avec un traiteur différent, l'autre n'ayant pas pu assurer la prestation. "On a du réduire les prestations avec le nouveau traiteur, et pas mal d'animations n'ont pas pu se faire", assure-t-il. Le jeune marié est en colère. "C'est quand même un événement important, qu'on a envie d'assurer et on veut que tout se passe bien. Sur le coup, cela nous a vraiment affectés. On s'est senti dupés. J'ai trouvé cela vraiment horrible de laisser des clients dans une telle situation de doute, sans donner de nouvelles et en plus de leur prendre de l'argent".  

Des démarches en justice à venir ? 

"Aujourd'hui, j'ai donné 1000 euros à un traiteur, qui n'a assuré aucune prestation, qui m'a mis dans une situation avec pas mal de stress, qui m'a empêché de faire certaines prestations à mon mariage." Anthony a fait appel à un conciliateur de justice. "Le directeur de la société lui a promis de me rembourser avant une certaine échéance. Je n'ai toujours rien eu. Pour moi c'est du vol."

Face à cette situation, certains décident d'aller encore plus loin. "Le conciliateur va me faire un courrier de non conciliation possible", explique Laurence Pellerin, qui a 500 euros d'engagés, avancés pour un repas d'anniversaire. "Je vais l'envoyer au tribunal de Rouen. Nous sommes plusieurs dans cette situation, on ne peut pas laisser tomber. C'est une requête aux fins de saisie : ca passe au tribunal et ils s'adressent à la personne pour que l'on soit remboursés."

Le patron répond "être en train de voir avec ses avocats"

De son côté Franck Archambaud, le patron d'Otrechoze, reconnait de "grosses difficultés" sur le site de Montlouis sur Loire. Il "assure être en train de voir avec ses avocats pour avancer sur la question", et se refuse à faire tout autre commentaire. "Autant je peux comprendre, effectivement, qu'il y ait des difficultés, on comprend que la situation actuelle n'est pas forcément simple, mais ce que l'on admet pas c'est qu'il nous balade", réagit Laurence Pellerin. "Cela nous parait pas très sérieux et pas très honnête tout cela."

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