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Prothèses PIP : l'agence du médicament mise en cause par un rapport

Par
  • France Bleu

L'agence du médicament aurait réagi à l'affaire des prothèses PIP avec au moins deux ans de retard, selon un rapport confidentiel que Mediapart s'est procuré. Le site d'information affirme que l'agence aurait pu éviter la pose de milliers de prothèses défectueuses.

Prothèse PIP Prothèse PIP
Prothèse PIP © Maxppp

C'est le site d'information Mediapart qui révèle l'information mardi. Selon un rapport confidentiel interne à l'agence du médicament, cette dernière aurait très mal géré l'affaire des prothèses défectueuses PIP. Elle aurait réagi avec deux ans de retard, et aurait même ensuite cherché à cacher ses erreurs.

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Des avertissements ignorés trop longtemps

La commercialisation des prothèses PIP aurait pu être arrêtée bien avant mars 2010, selon ce document interne. L'augmentation des ruptures de ces implants aurait été constatée de manière nette dès 2006. Le rapport estime donc un retard de réaction d'au moins deux ans. Sans ce retard, entre 6.000 et 10.000 poses de prothèses PIP auraient pu être évitées.

Un rapport officiel vidé des informations gênantes pour l'agence

L'ex-Afssaps, aujourd'hui agence du médicament, aurait aussi mis beaucoup trop de temps à conseiller aux femmes porteuses de se faire enlever leurs prothèses. Au lieu de ça, entre mars 2010 et décembre 2011, l'agence a voulu rassurer, en conseillant simplement un suivi médical. Bien que constatées en interne, ces défaillances de vigilance auraient été cachées dans la version officielle du rapport sur l'affaire PIP, rapport remis au ministre de la santé Xavier Bertrand en 2012. Selon Mediapart, l'agence du médicament a validé une version édulcorée des faits, en désaccord avec certains de ses propres experts.

Aujourd'hui, environ 300.000 femmes dans le monde seraient porteuses de prothèses PIP, une entreprise française qui a été liquidée en 2010 suite à la découverte du scandale, des ruptures et de problèmes de santé. Le fondateur Jean-Claude Mas a utilisé en connaissance de cause des produits impropres et illégaux pour ses implants. Plus de 2.000 femmes ont porté plainte en France. Plusieurs procédures judiciaires sont en cours et un procès a déjà eu lieu à Marseille.

Procès PIP : les acteurs
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