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"Nous attendons surtout un moratoire sur la dette du centre hospitalier du Cotentin"

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L'Agence régionale de santé a fait le point sur les dossiers chaud de ce début d'année dans la Manche et notamment sur la situation du centre hospitalier public du Cotentin. Jacques Coquelin, vice-président de l'agglo du Cotentin réagit sur France Bleu aux annonces de l'ARS.

Jacques Coquelin, vice-président du Cotentin en charge de la santé réclame un moratoire sur la dette de l'hôpital de Cherbourg
Jacques Coquelin, vice-président du Cotentin en charge de la santé réclame un moratoire sur la dette de l'hôpital de Cherbourg © Radio France - Benoit Martin

Centre Hospitalier du Cotentin en déficit chronique,  match entre Cherbourg et Saint-Lô pour accueillir le centre de coronarographie, pénurie de médecins... Les dossiers manchois s'empilent en ce début d'année sur le bureau de l'Agence Régionale de Santé. 

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A propos de l’Hôpital Public du Cotentin (en déficit chronique avec plan de réduction des effectifs lancé), la directrice de l'ARS a déclaré :  

« L’éloignement sur cette presqu’île du Cotentin fait que c’est un hôpital de recours indispensable et c’est pour ça qu'on soutient l’hôpital de Cherbourg ».   

Jacques Coquelin, maire de Valognes  et vice-président de l'Agglomération du Cotentin en charge de la santé revient sur les annonces de l'ARS. 

Jacques Coquelin, est-ce que les paroles de soutien de la directrice de l’Agence régionale de santé se traduisent dans les actes ? 

Je me réjouis des paroles de la directrice de l’ARS qui a pris en compte nos demandes répétées avec d’autres élus. Elle prend en compte notre demande de soutien, maintenant nous attendons que cela se traduise par des actes. Nous attendons surtout un moratoire sur la dette et particulier sur la dette sociale de l’hôpital. 

Vous ne ressentez pas une forme de "chantage" : on vous soutient si vous poursuivez le plan de réduction des moyens ?

La réduction du déficit me semble normale. On ne peut pas rester dans ce système de déficit chronique. Pour autant, nous souhaitons que des mesures soient prises pour qu’il y ait le moins d’impacts possibles sur le personnel médical.  Je pense qu’il y a d’autres mesures à prendre concernant l’activité ou l’économie qui permettront de ne pas toucher à la qualité des soins, car si nous réduisons le personnel soignant il y aura évidemment moins de qualité. 

"Ce centre de coronarographie doit être placé là où la population est la plus importante"

L’autre gros dossier du moment c’est ce match entre Saint-Lô et Cherbourg pour l’accueil du centre de coronarographie.  Vous défendez le dossier cherbourgeois, mais avec les difficultés du centre hospitalier du Cotentin, ça ne vous rend pas de plus en plus pessimiste ? 

Je crois au contraire que la coronarographie permettrait de donner de l’activité supplémentaire. Et puis en termes de logique… Moi je veux bien que l’on me parle de territoire, mais il faut surtout parler de population. Ce centre de coronarographie doit être placé là où la population est la plus importante et donc à Cherbourg. 

La Manche manque aussi cruellement de médecin et ça ne va pas s’arranger : 1 médecin sur 3 a plus de 60 ans dans le département. Que faut-il faire de plus pour convaincre les jeunes médecins ? 

L’agglo du Cotentin a pris la compétence santé pour travailler sur ce sujet. On y travaille depuis 2017. Il y a un plan d’action en place.  Nous allons renforcer nos actions en  matière de démographie médicale et d’attractivité sur notre territoire. Nous allons tout faire pour avoir un maillage de façon à avoir des pôles et des centres de santé. 

Prenons justement l’exemple de votre commune Valognes. Vous avez deux pôles : un privé et un pôle public. Vous arrivez à en attirer des médecins ? 

Il est clair que si nous ne mettons pas en place un pôle de santé ambulatoire, nous n’en attirerons pas du tout. Ce n’est pas la cage qui fait l’oiseau, mais si vous n’avez pas de cage vous êtes sûrs de ne pas avoir d’oiseau. Les jeunes médecins nous disent qu’ils veulent travailler ensemble et dans de bonnes conditions. Ils veulent aussi une qualité de vie et du travail pour leurs conjoints. Nous travaillons sur ces sujets. 

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