La grippe en Bretagne, encore à des niveaux très hauts, mais le pic est passé

La Bretagne, comme toute la France, est toujours en situation épidémique pour la grippe, mais c’est de mieux en mieux. Le pic est passé. La décrue amorcée depuis deux semaines est encore plus importante ces derniers jours. Mais "on est encore à des niveaux très hauts", explique Bertrand Gagnière, Médecin épidémiologiste à Santé publique France et il peut y avoir "un rebond", une "deuxième phase, généralement moins forte".

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Cette épidémie de grippe, pour le moment, semble avoir été moins intense que l'année dernière, en tout cas au moment du pic. Et même si les hôpitaux ont été très sollicités, "en activité hospitalière, c'est monté moins haut", selon le Médecin épidémiologiste joint par France Bleu Armorique. Généralement, l’épidémie vient de l'est de la France et de la région parisienne et arrive plus tard en Bretagne, souvent parmi les régions les dernières touchées. "Donc si la Bretagne passe en post épidémie avant les autres régions, on aura eu l'épidémie la plus courte", explique le Docteur Gagnière.

Les plus âgés bons élèves

Si cette épidémie semble moins virulente, ce n’est pas grâce à la vaccination. Même si la Bretagne fait figure de bon élève, la couverture vaccinale reste en dessous des objectifs. 52% seulement de la population à risque est vaccinée en Bretagne (46% au niveau national). Dans le détail, c’est 58% pour les plus de 65 ans (53% en France) et 27% pour les moins de 65 ans à risque (25% au niveau national). Néanmoins, "pour les plus de 75 ans, la couverture vaccinale n'est pas si mauvaise, un peu inférieure à 70 %. Il y a deux cibles qu'on n'arrive pas à atteindre. Ce sont les personnes de 65 à 74 ans et les moins de 65 ans à risque".

Pourtant, la vaccination contre la grippe diminue les cas graves. Dans les faits, les plus de 65 ans représentent la moitié des cas en réanimation pour grippe en Bretagne et très peu sont vaccinés. "On a 10 % des gens qui sont admis en réanimation pour grippe qui ont été vaccinés", argumente Bertrand Gagnière, qui rappelle une information peu diffusée, que "la vaccination contre la grippe diminue le risque d'un infarctus du myocarde le risque d'AVC".