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Face à la pénurie de médecins, "on va finir par fermer des urgences", estime Dominique Darras de l'AMUF 34

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Mobilisation nationale, ce mardi 7 juin, pour défendre l'hôpital public, ébranlé par la crise sanitaire et plusieurs années d'émiettements du système de santé selon les syndicats. La santé publique peine à attirer et se retrouve parfois en manque de médecins, au point de devoir fermer des urgences.

Selon le Dr Dominique Darras, référent de l'AMUF dans l'Hérault, des urgences pourraient fermer face à la pénurie de médecins urgentistes (illustration). Selon le Dr Dominique Darras, référent de l'AMUF dans l'Hérault, des urgences pourraient fermer face à la pénurie de médecins urgentistes (illustration).
Selon le Dr Dominique Darras, référent de l'AMUF dans l'Hérault, des urgences pourraient fermer face à la pénurie de médecins urgentistes (illustration). © Maxppp - Vincent Michel

"Jamais je n'aurai pensé que l'on puisse en arriver là", constate le Dr Dominique Darras, référent de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) dans l'Hérault et médecin urgentiste à Clermont-l'Hérault. Alors qu'une mobilisation nationale est annoncée ce mardi 7 juin pour défendre l'hôpital public, ce médecin héraultais regrette le manque de moyens alloués à l'hôpital.

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Un manque de ressources qui conduit à un service dégradé. Par exemple, à Sète, les urgences pourraient fermer partiellement cet été à cause d'un manque de médecins. "Tous les services d'urgences, en France, ont du mal à boucler leurs plannings, explique le Dr Dominique Darras. Nous-mêmes, on est obligé de faire des heures supplémentaires tous les étés depuis très longtemps. Je fais faire des gardes à Millau puisqu'il y en a une quarantaine qui sont encore vacantes chez eux", dit encore le référent AMUF dans l'Hérault. Ces derniers jours, partout en France, des services d'urgences sont contraints de fermer la nuit par manque de moyens humains.

"À ce rythme là, on ne va pas tenir et on va carrément fermer des services d'urgences", poursuit Dominique Darras. "Je pense que cet été, ça va tenir. Mais ce que m'inquiète surtout, c'est sur la durée", note-t-il encore. "On avait l'intérim avant qui nous permettait de colmater les brèches. Mais le ministre Véran a fait en sorte qu'il diminue ou s'arrête. C'était une volonté de l'État depuis un certain nombre d'années. J'admire mes collègues des grands hôpitaux, ils abattent un boulot monstrueux. C'est devenu très difficile de faire de la bonne médecine avec un peu d'humanité", regrette-t-il.

_"_Au CHU de Montpellier, les médecins urgentistes sont à huit contre onze." - Dr Dominique Darras, médecin urgentiste à Clermont-l'Hérault et référent de l'AMUF dans l'Hérault

Le médecin urgentiste de Clermont-l'Hérault aimerait que la téléconsultation se généralise pour soulager les services d'urgences en cas de souci non vital. "Il y a aussi une pénurie de médecins généralistes. Ils ne peuvent pas voir tous les malades, mais avec la téléconsultation, que certains ne veulent pas, on pourrait vider un peu les urgences. Cela permettrait aux gens d'avoir une ordonnance plus facilement en cas de problème comme un abcès dentaire ou autre", explique Dominique Darras. 

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La nouvelle Première ministre attendue sur la question de la santé

La santé, ce sera l'un des gros dossiers que va devoir gérer la nouvelle cheffe du gouvernement Élisabeth Borne. Elle sera d'ailleurs l'invitée exceptionnelle de Ma France sur France Bleu, ce mardi 7 juin entre 13 heures et 14 heures, jour de mobilisation sociale à l'hôpital. Face à Wendy Bouchard, l'ancienne ministre du Travail, candidate aux législatives en Normandie, répondra aux préoccupations des Français, notamment sur l'accès aux soins.

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