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Covid-19 : l'épidémie perd du terrain, "faites-vous vacciner sans hésitation !" dit le Professeur Schmit

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Le Professeur Schmit appelle à se faire vacciner : "Ceux qui hésitent en disant 'On n'a pas assez de recul', il faut être objectif : on sait que les effets graves sont de l'ordre de 1 pour 150 000", dit le Professeur du CHU Amiens. Indispensable pour que la situation continue à s'améliorer.

Jean-Luc Schmit, professeur et chef du service maladies infectieuses du CHU Amiens-Picardie Jean-Luc Schmit, professeur et chef du service maladies infectieuses du CHU Amiens-Picardie
Jean-Luc Schmit, professeur et chef du service maladies infectieuses du CHU Amiens-Picardie © Radio France - Alexandre Lepère

L'épidémie de coronavirus perd du terrain en Picardie ! Les taux d'incidence sont en baisse, les unités Covid dans les hôpitaux se vident peu à peu. Invité de France Bleu Picardie ce mardi 15 juin, le Professeur Jean-Luc Schmit, du service des maladies infectieuses du CHU Amiens-Picardie, insiste sur le fait que la situation s'améliore, mais appelle à la vigilance... et à se faire vacciner sans réserve.

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France Bleu Picardie : Aucun décès lié au Covid enregistré dans les Hauts-de-France dimanche 13 juin, c'était la première fois depuis septembre 2020 : est-ce que c'est un signe qu'on sort enfin de la galère ? 

Professeur Jean-Luc Schmit : Oui. La situation s'améliore vraiment. A l'hôpital, on le sent beaucoup : dans mon service, je n'ai plus que 3 ou 4 personnes malades du Covid sur 20 places. Tout l'enjeu maintenant sera que cela reste ainsi, et qu'on ne retourne pas dans la galère. 

France Bleu Picardie : Moins de pression à l'hôpital : au CHU Amiens-Picardie, on a rouvert lundi 14 juin l'unité médico-chirurgicaleambulatoire, on ferme des lits de réanimation : cela veut dire que cela va mieux ?

Professeur Jean-Luc Schmit : C'est un dispositif qui se déplie et se replie en fonction de l'épidémie. Quand il y a besoin de lits de réanimation, il va y avoir un impact direct sur l'activité chirurgicale : pour les chirurgies lourdes, il faut un séjour de réanimation derrière l'intervention et donc, il faut de la place. Et d'autre part parce qu'il y a eu du mouvement de personnels soignants pour renforcer les unités Covid, donc on va aller les chercher dans les blocs opératoires. Cette activité chirurgicale se redéploie ; là, on arrive à la période des congés d'été, donc on reviendra à la pleine activité chirurgicale en septembre. 

Dans mon service, je n'ai plus que 3 ou 4 personnes malades du Covid sur 20 places

France Bleu Picardie : Autre signe que cela va mieux : le taux d'incidence baisse sérieusement dans la Somme, notamment.

Professeur Jean-Luc Schmit : Oui, nous sommes dans la Somme en-dessous de 50 cas positifs pour 100 000 habitants (le seuil d'urgence, ndlr), on est aux alentours de 35 ce mardi matin. On est sûrs que le virus est moins visible : et c'est donc là peut-être l'enjeu, qu'on se dise qu'il est encore là, des gens l'attrapent encore. On n'est pas tous vaccinés, il faut garder les mesures barrières même si elles sont assouplies. On revient à une vie normale, notamment culturelle, et donc je pense qu'il faut se faire vacciner.

France Bleu Picardie : La vaccination s'ouvre justement dès ce mardi aux 12-17 ans, avec autorisation des parents et consentement du jeune : est-ce que cela peut relancer le rythme de la vaccination, qui tend à s'affaisser en ce moment ?

Professeur Jean-Luc Schmit : Il faut motiver les gens. On pourrait dire qu'avant de vacciner les jeunes, il faudrait vacciner les adultes. Il faut aller porter la vaccination au plus près de la population. Au niveau épidémiologique, les jeunes qui ne font pas de forme grave, véhiculent quand même le virus. Au niveau du système éducatif, il y a eu un impact important. Vaccinez-vous, il ne faut pas hésiter maintenant. Ceux qui hésitent en disant "On n'a pas assez de recul", il faut être objectif : il y a des millions de gens vaccinés, on sait très bien que les effets graves sont de l'ordre de 1 pour 150 000. C'est beaucoup moins que les risques qu'on prend en circulant son vélo. On connaît la tolérance de ces vaccins, il faut vraiment pas d'hésitation.

Le virus est moins visible mais des gens l'attrapent encore. Il ne faut pas hésiter à se faire vacciner !

France Bleu Picardie : L'été approche : on commence à parler de tomber le masque le 1er juillet en extérieur. Est-ce raisonnable ?

Professeur Jean-Luc Schmit : Il faut garder les mesures barrières quand on est en collectivité, quand on est proches des uns des autres, jusqu'à ce que la couverture vaccinale soit suffisante. Sur le port du masque, les mesures au niveau national sont mûrement réfléchies : il faut à la fois revivre normalement, assouplir le système, d'autant que le virus est moins visible. Mais comme il est toujours là et que nous ne sommes pas encore tous vaccinés, il faut garder les mesures quand c'est nécessaire. Il ne faut pas qu'il y ait de quatrième vague en septembre : il faut surtout se faire vacciner. 

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