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Coronavirus : les hôpitaux de la Drôme commencent à déprogrammer des opérations

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51% des lits de réanimation sont occupés dans les hôpitaux de la Drôme a annoncé le préfet ce lundi. Les médecins décrivent une montée spectaculaire des hospitalisations ces derniers jours. Ils n'ont d'autre choix que de déprogrammer certaines opérations non urgentes.

51% des lits de réanimation sont occupés dans les hôpitaux de la Drôme. Image d'illustration. 51% des lits de réanimation sont occupés dans les hôpitaux de la Drôme. Image d'illustration.
51% des lits de réanimation sont occupés dans les hôpitaux de la Drôme. Image d'illustration. © Radio France - Anne Oger

159 personnes positives au Covid-19 étaient hospitalisées ce lundi soir dans la Drôme, contre 100 lundi dernier. "La situation se tend, reconnaît Jean-Pierre Coulier, le directeur des hôpitaux Drôme-Nord (Romans et Saint-Vallier). Ces derniers jours la montée des cas est très rapide, c'est spectaculaire", ajoute-t-il. Face à cet afflux de malades, l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a demandé vendredi aux hôpitaux de déprogrammer certaines opérations non urgentes. En Drôme-Ardèche, le processus a déjà été enclenché à Annonay, Valence, Romans et Montélimar notamment. Cependant, les médecins ne veulent pas reproduire le même schéma qu'en mars dernier. 

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Pas de déprogrammation automatique

Lors de la première vague épidémique, la quasi-totalité des opérations non urgentes avaient été reportées, pour permettre de soigner les patients atteints du Covid-19. Cette méthode n'a pas été sans conséquence : allongement des listes de patients en attente de soins, aggravation de certaines pathologies, intensification des tâches administratives. 

Selon Michel Cohen, directeur de l'hôpital de Montélimar, il faut davantage cibler les déprogrammations. "Certes, une opération des varices ou une prothèse de genou peut être décalée de plusieurs semaines. Mais il faut agir au cas par cas", explique-t-il. Jean-Pierre Coulier, le directeur des hôpitaux Drôme-Nord est du même avis, il ajoute : "certaines opérations déprogrammées lors de la première vague n'ont toujours pas été réalisées, il n'est pas question de reporter une deuxième fois ces actes-là". 

Des services bientôt saturés ?

S'ils ne veulent pas faire une croix sur l'ensemble des actes chirurgicaux non urgents, les médecins drômois reconnaissent que les déprogrammations seront nécessaires dans les semaines à venir. A l'hôpital de Romans, ce lundi, il ne restait qu'un lit de réanimation disponible sur les huit que compte le service. Quatre places vont être ajoutées ce mardi. 

A Montélimar, le service de médecine dédié aux patients Covid-19 est presque plein, un deuxième devrait ouvrir dans les prochains jours. Seulement, sans soignants, les lits supplémentaires sont inutiles, d'où la nécessité des déprogrammations, qui libèrent du personnel. D'autant que les soignants ne sont plus aussi nombreux qu'au début de l'épidémie, "beaucoup de nos soignants sont atteints du Covid-19 et donc en arrêt, ce qui n'était pas le cas lors de la première vague", constate Michel Cohen. 

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