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Coronavirus : pour le préfet de l'Hérault, c'est "une crise sans précédent, mais nous en sortirons grandis"

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Le préfet de l'Hérault, invité ce vendredi matin de France Bleu Hérault, revient en détail sur les annonces du président de la République dans la crise du coronavirus, notamment la fermeture des écoles et les mesures pour l'économie locale.

Le préfet de l'Hérault Le préfet de l'Hérault
Le préfet de l'Hérault © Radio France - RICHARD DE HULLESSEN

Emmanuel macron a donc annoncé jeudi soir la fermeture de tous les établissements scolaires dans tout le pays jusqu'à nouvel ordre pour limiter au maximum la propagation du coronavirus. Le président de la République a aussi promis des mesures exceptionnelles pour aider les entreprises touchées par cette grave crise.

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Ce vendredi matin nous recevons le préfet de l'Hérault, Jacques Witkovski.

Est-ce qu'on peut parler d'état d'urgence ?

Il ne m'appartient pas de commenter les décisions, nous les appliquerons, ce sont des mesures qui s'imposaient d'un point de vue scientifique et qui vont donner de la lisibilité à l'action publique.   

De nombreux parents s'interrogent sur ce qu'ils vont faire de leurs enfants, quelle est la première démarche à faire pour eux ? 

D'abord, un certain nombre de mesures d'accompagnement des élèves sont mises à disposition pour continuer l'enseignement à distance, avec le CNED notamment. Dans les jours qui viennent, les établissements scolaires et le rectorat préciseront établissement par établissement ces éléments.

Ensuite, nous allons nous soucier des parents dont les enfants ne peuvent pas rester seuls, nous allons proposer des solutions alternatives, à la fois avec les employeurs privés et publics, mais aussi dans un réseau de soutien, tout ça doit se mettre en place.

"Il faut garder une vie normale mais avec du bon sens."

Nous travaillons déjà à des solutions pour permettre à certaines catégories, notamment aux personnels soignants, aux pompiers, aux gendarmes et policiers indispensables au fonctionnement quotidien du pays, de pouvoir travailler. Des solutions seront proposées en début de semaine dans l'Hérault. 

On ferme tous les établissements scolaires, est-ce que ça veut dire que les enfants ne doivent plus non plus jouer dehors dans les lotissements ou les cours d'immeuble ? 

Non nous n'en sommes pas au confinement. Les enfants sont un vecteur du virus, donc il était important de mettre en place une barrière de propagation. Elle est prise à l'échelle nationale ce qui simplifie la gestion de cette crise, mais on peut conserver au quotidien une vie normale tout en essayant de ne pas trop s'exposer.

Est ce que vous conseillez aux communes de fermer leurs piscines ou leur médiathèques qui accueillent des enfants ? 

Nous sommes dans la continuité des mesures de bons sens, nous évaluons toutes les situations et au regard des contaminations nous prenons des mesures complémentaires. Nous pouvons demander à ce que certains lieux de vie sociale comme les médiathèques soient fermées, ce ne sont pas des mesures massives et collectives. 

Il faut faire appel au bon sens, et ne pas exagérer car la continuité de la vie économique et sociale du pays doivent être assurée.

De nombreuses entreprises se retrouvent en difficulté, qu'est-ce qui va être mis en place dans l'Hérault ?

Nous avons déjà mis en place une cellule de crise économique qui couvre tous les secteurs d'activité, y compris la vie associative ou les agriculteurs.

Nous avons déjà recensés une trentaine d'entreprises en difficulté et avons déjà débloqué 70.000 heures chômage partiel. Des mesures économiques très fortes vont être déployées dans les jours qui viennent pour accompagner les entreprises. Les entreprises doivent prendre attache avec la Dirrecte ou les services de l'État, indiquer leurs difficultés et nous regrouperons toutes les demandes pour coordonner les réponses.

Vous êtes inquiets ? 

Inquiet, je ne le suis pas. Je suis réaliste et conscient que cette crise est grave. Ce virus n'est pas anodin, ce n'est pas un simple rhume. C'est une situation inédite que nous n'avons pas connue depuis plusieurs générations. 

Il faut nous y adapter, adapter notre système de santé et nos comportements individuels et nul doute que dans l'Hérault, comme dans le reste du pays, nous sortirons de cette crise avec une expérience et plus grandis.

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