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Coronavirus : à Nantes, l’inquiétude du collectif inter-urgences

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Au lendemain du discours d'Emmanuel Macron, au cours duquel il a notamment demandé la "déprogrammation des interventions chirurgicales non urgentes" afin de libérer des lits, le collectif inter-urgences se montre inquiet sur la capacité du CHU de Nantes à tenir sans moyens supplémentaires.

Le CHU de Nantes fait partie des deux hôpitaux de Loire-Atlantique à pouvoir accueillir des patients contaminés par le coronavirus. Le CHU de Nantes fait partie des deux hôpitaux de Loire-Atlantique à pouvoir accueillir des patients contaminés par le coronavirus.
Le CHU de Nantes fait partie des deux hôpitaux de Loire-Atlantique à pouvoir accueillir des patients contaminés par le coronavirus. © Radio France - PR

Pendant près de 30 minutes, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a listé jeudi soir toute une série de mesures pour faire face à l'épidémie de coronavirus qui touche actuellement la France et qui a fait 61 morts, selon le dernier bilan dévoilé par la direction nationale de la santé. Outre les fermetures de crèches, maternelles, écoles primaires, collèges, lycées et universités ainsi que l'interdiction des visites dans les EHPAD, Emmanuel Macron a exigé le "déprogrammation immédiate des interventions chirurgicales non urgentes" afin de libérer des lits en réanimation, en salles de réveil et du personnel qualifié "Tous les moyens nécessaires" à la santé seront employés "quoi qu'il en coûte", a insisté le Président. "Nous devons encore améliorer le système d'accueil, surtout si nous atteignons un pic dans les semaines à venir", réagit, ce vendredi matin, Christophe le Tallec, aide soignant depuis 12 ans au CHU de Nantes et vice-président national du collectif inter-urgences.

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"Nous avons de plus en plus de patients qui se déplacent aux urgences"

"Nous sommes prêts pour accueillir des patients au niveau du service des urgences, confie ce vendredi matin Christophe Le Tallec, sur France Bleu Loire Océan. La direction a fait un certain nombre d'efforts pour réorganiser notre service mais la nuit nous pensons que nous devons encore améliorer le système d'accueil surtout si nous atteignons un pic dans les semaines à venir."

La nuit, nous n'avons qu'une zone d'isolement au niveau du hall d'accueil avec seulement des paravents. Ça ne va pas tenir très longtemps.

Questionné sur la situation de l'hôpital de Nantes, le seul avec celui de Saint-Nazaire à pouvoir accueillir des patients contaminés par le coronavirus en Loire-Atlantique, le vice-président national du collectif inter-urgences a dévoilé que si la situation était soutenable en journée, elle est beaucoup plus compliquée la nuit. "La cellule de dépistage n'est pas ouverte et malheureusement nous avons de plus en plus de patients qui se déplacent aux urgences, ajoute-t-il. Nous avons une zone d'isolement au niveau du hall d'accueil avec seulement des paravents. Ça ne va pas tenir très longtemps, mais pour l'instant on fait avec."

Alors que le nombre de dépistages se multiplie dans toute la France, Christophe Le Tallec regrette que "des gens se présentent de plus en plus la nuit de façon spontanée car ils ont quelques symptômes ou ils sont seulement inquiets [...] En ce moment, l'activité a légèrement faibli parce-que les gens se rendent compte qu'il ne faut pas venir pour rien. Mais il faut anticiper la situation si l'épidémie venait à s’intensifier dans les semaines à venir [...] Il n'y a pas d'autres solutions. Les hôpitaux sont déjà en tension et ça va être pire et on se demande si on va y arriver," conclut le vice-président national du collectif inter-urgences sur France Bleu Loire Océan. 

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