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"C'est du bon sens" : au Mans, un centre vaccine les professionnels prioritaires sans critère d'âge

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Face au nombre de créneaux libres en ce moment, un petit centre de vaccination du Mans fait preuve de souplesse face aux professionnels des métiers prioritaires qui n'entrent pas dans les critères d'âge.

Le centre du Mans gère ses stocks "au jour le jour" Le centre du Mans gère ses stocks "au jour le jour"
Le centre du Mans gère ses stocks "au jour le jour" © Radio France - Emmanuel Claverie

Les initiatives locales se multiplient, à Nice, en Corse, à Marseille, pour déroger aux seuils officiels de la campagne vaccinale contre le Covid-19. La raison : des doses inutilisées, peu de candidats ou des rendez-vous non honorés. Dans la Sarthe aussi, on court-circuite les critères officiels. La semaine dernière, des enseignants de tous âges ont pu recevoir une dose au vaccinodrome pendant quelques jours avant de se faire refouler. Et cette semaine, un petit centre du Mans a pris de l'avance sur le calendrier vaccinal en faisant sauter le critère d'âge pour les professions prioritaires. 

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En théorie, les caissiers, policiers, assistants maternels, enseignants, etc. ne peuvent se faire vacciner qu'à partir de 55 ans. Mais dans la pratique, l'ensemble de ces personnes éligibles ne suffisent pas toujours à remplir les créneaux de vaccination. 

Une gestion des stocks au jour le jour

C'est le cas au centre de vaccination de l'Irsa au Mans, où "10 à 15 plages par jour étaient laissées vacantes" la semaine dernière, indique le directeur du centre. "Toutes les personnes âgées ont déjà été vaccinées. Et c'est très chronophage d'aller chercher les autres personnes éligibles, ça n'aboutit pas forcément", poursuit-il. Avec ses équipes, ils acceptent donc en ce moment tous les personnels des professions prioritaires, afin de ne pas gâcher de vaccin. Pour rappel, une fois décongelées, les doses de Pfizer ont une durée de vie de cinq heures, celles qui sont ouvertes sont donc jetées en fin de journée.

Cet élargissement pourrait ne pas durer, puisqu'il est géré "au jour le jour", en fonction des doses et la communication se fait par le bouche-à-oreille. Même si la démarche n'est pas officiellement communiquée et qu'il n'a pas consulté l'ARS, le médecin se défend et estime faire "quelque chose de juste", qui relève "du bon sens". "Ce sont des doses qui n'auraient pas été pourvues, et des personnes qui de toutes façons auraient été vaccinées dans un mois", dit-il. 

D'après le calendrier vaccinal, les injections seront ouvertes à tous les adultes à partir du 15 juin. Mais il y a des limites à la souplesse vaccinale : "Une femme de 28 ans s'est présentée au centre parce qu'elle voulait se faire vacciner avant de partir en vacances, on l'a refusée", explique le directeur du centre. Le centre vaccine environ 400 personnes par semaine. 

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