EN IMAGES - Un an après la série d'assassinats, le Premier ministre Gabriel Attal en visite à Valence

Gabriel Attal a passé un peu plus de deux heures à Valence, ce vendredi matin. Le Premier ministre était accompagné notamment du ministre de la justice Éric Dupond-Moretti et de la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet. Arrivé à 8h45, il est reparti de Valence à 11 heures. Une visite expresse avec plusieurs annonces à la clé :

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• Renforcement de la justice des mineurs : comparution immédiate en justice pour les jeunes dès 16 ans, mise en place de séjours de courte durée en foyers.
• Annonces de moyens pour Valence : 13 postes de policiers supplémentaires pour créer une BST (brigade spécialisée de terrain), de l'argent supplémentaire pour la rénovation urbaine.

10h50 - Devant la mairie de Valence, Gabriel Attal s'exprime devant les médias. Il détaille les nouvelles mesures pour accélérer la réponse pénale pour les mineurs délinquants. Il faut agir "plus vite, ne pas attendre que la situation s'aggrave pour sanctionner" dit le Premier ministre. Il souhaite mettre en place une forme de comparution immédiate dès 16 ans (un procès rapide en cas de délit) et des placements en foyers dès le premier fait.

Des amendes pour les deux parents

Le Premier ministre souhaite également responsabiliser les parents avec des amendes pour les deux parents, "c'est toujours sur la mère que ça tombe actuellement puisque les amendes visent le parent chez qui vit l'enfant". Il veut mettre en place aussi un "contrat des droits et devoirs" à l'école que les parents devront signer à la rentrée.

10h20 - Dernière étape de ce déplacement : l'hôtel de ville de Valence pour un entretien hors presse avec Nicolas Daragon.

10h00 - Le Premier ministre est au commissariat dans le centre-ville de Valence. Il visite le SIC, le PC commandement. Le maire Nicolas Daragon en profite pour glisser la nécessité de rénover et agrandir l'hôtel de police.

De l'argent pour la prévention à Valence

9h40 - Le Premier ministre prend la parole à son tour. "Vous avez parlé du rajeunissement de la violence, c'est un sentiment de toute puissance et de non-sanction". Il faut être "à la fois dans la prévention et la répression" souligne Gabriel Attal. Il annonce des sanctions plus sévères pour les mineurs mais aussi des moyens pour la prévention à Valence. Il parle ainsi de 200.000 euros pour la vidéoprotection aux abords des établissements scolaires, 450.000 euros sur trois ans pour la culture, un million pour rénover les porches d'immeuble dans le cadre du PRU, le projet de rénovation urbaine. Gabriel Attal annonce également l'arrivée de 13 policiers nationaux supplémentaires pour créer une brigade spécialisée de terrain (BST).

Davantage de policiers dans les quartiers

9h30 - Un éducateur spécialisé sur le Plan et Fontbarlettes prend la parole à son tour. Martin Guillaume souligne que "les gens ont besoin de lien social. ll manque du personnel. Après 16 heures, il n'y a plus personne et c'est à ce moment-là que surviennent les problèmes." Pour lui, la prise en compte des difficultés des quartiers et la création de la FAR donnent déjà de premiers résultats parce qu'il y a plus de policiers et CRS sur le terrain. "La présence de "Bleus" est appréciée".

La présidente de Valence Romans Habitat, Annie-Paule Tenneroni, souligne que la mise en place de la force d'action républicaine a "permis d'accélérer le processus d'expulsion". "On m'a demandé de dire ce que j'attendais de la FAR, désolée de le dire comme ça : eh bien des sous !". Selon elle, il faut 900.000 euros pour des travaux de sécurisation dans les quartiers.

Des associations qui agissent

9h20 - Lors de la table ronde, des associations témoignent aussi des initiatives dans les quartiers. C'est le cas de Meriem Fradj, la présidente de l'association le Mat Drôme qui gère des jardins partagés. "On s'occupe de la sécurité côté jardin" dit-elle dans un sourire. Phany Prom Kong, adulte-relais au sein de l'association Planet Rugby, fait lui de la médiation sociale avec les jeunes autour du sport. Ancien champion de boxe, il vit dans le quartier depuis 45 ans. "Il faut qu'on reste présent dans le quartier. Je suis un papa engagé, un grand frère pour beaucoup ici."

Le trafic de drogue, "la double peine" pour les habitants

9h00 - Une table ronde se déroule maintenant avec les associations locales qui travaillent en lien avec les jeunes dans les quartiers. Anne de Rekeneire, directrice de la maison des solidarités Mandela de Fontbarlettes, souligne la difficulté de vivre dans un quartier gangréné par le trafic de drogue. "Le problème du deal, ce n'est pas qu'un problème de quartiers puisque la plupart des clients ne sont pas du quartier. C'est la double peine pour les habitants qui subissent la présence de toxicos de toute l'agglomération".

Atelier lecture avec des écoliers

8h50 - Le Premier ministre assiste à un atelier lecture pour des écoliers à la médiathèque de Fontbarlettes.

Cinq membres du gouvernement à Valence

8h45 - Gabriel Attal est arrivé ce vendredi à Valence en compagnie de quatre membres du gouvernement, le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet, la ministre déléguée en charge de l'enfance, la jeunesse et la famille Sarah El Haïry et la secrétaire d'Etat à la ville Sabrina Agreste-Roubache. Ils passent d'abord une heure à la médiathèque de Fontbarlettes. Ils se rendront ensuite au commissariat de Valence puis à l'hôtel de ville.

Des annonces pour lutter contre la violence des jeunes

Le Premier ministre avait promis en avril un "sursaut d'autorité" face à la violence des jeunes. Une violence grandissante selon Gabriel Attal. Il est à Valence pour préciser des annonces pour mieux lutter contre la délinquance des mineurs. Il lance aussi officiellement la FAR, la force d'action républicaine. Il s'agit de mieux coordonner les actions de la prévention jusqu'à la répression. Valence est ville-pilote avec Besançon et Maubeuge. La ville-préfecture de la Drôme a été retenue en raison des violences à répétition dans les quartiers de Fontbarlettes et du Plan. Quatre assassinats liés au trafic de drogue avaient notamment été perpétrés en quinze jours en mai 2023.