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Pour les migrants, le maire de Grande-Synthe demande des lieux de répit à l'État, sinon il rouvrira La Linière

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Damien Carême, le maire de Grande-Synthe a écrit au Premier ministre, pour demander de l’aide. Il demande l'ouverture de plusieurs petits centre d’accueil, d'une centaine de réfugiés, sur tout le littoral. Si rien n'est fait avant l'hiver, il prendra ses responsabilités de maire.

Si l'Etat ne crée par plusieurs lieux de répit, pour une centaine de migrants chacun, avant l'hiver, Damien Carême rouvrira le camp de La Linière.
Si l'Etat ne crée par plusieurs lieux de répit, pour une centaine de migrants chacun, avant l'hiver, Damien Carême rouvrira le camp de La Linière. © Radio France - Matthieu Darriet

Ils ont été jusqu’à 800, en plein cœur de l’été. A Grande-Synthe, dans le Dunkerquois, 550 migrants ont été évacués et mis à l'abri, jeudi dernier (le 6 septembre 2018). Ils étaient regroupés sur un terrain près de l’autoroute A16 et de la gare. Mais ils reviennent déjà, et d'autres arrivent, si bien que leur nombre ne baisse pas. Il s’agit de Kurdes, qui, pour beaucoup, viennent d’Allemagne où leur demande d’asile a été rejetée, ou bien directement depuis l’Italie.

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Grande-Synthe/Calais : deux poids, deux mesures

À Grande-Synthe, contrairement à Calais, l’Etat n'apporte aucune aide humanitaire vitale - eau, toilettes et nourriture - à ces réfugiés. Tout leur accompagnement est assuré par la ville et les bénévoles des associations. C'est inéquitable et illégal, dénonce Damien Carême. Le maire écologiste de Grande-Synthe demande la création, avant l’hiver, de plusieurs petits lieux de répit sur tout le littoral. Sinon, il agira :

Je suis prêt à tout, parce que j'ai des obligations et que je veux préserver la population de la ville et ces populations de passage.

L'élu poursuit : "Je prendrai mes responsabilités. S'il faut rouvrir La Linière, c'est ce que j'ai dit au Premier ministre, je le ferai. C'était une solution, certes ce n'est pas celle que je préconise, faire un camp n'est pas une solution, mais on a dû répondre à une urgence humanitaire. Depuis le temps que le problème se pose, je considère que ce n'est plus une urgence, cela devrait être une politique de fond mise en œuvre par l'Etat."

L’autre solution serait de multiplier les mises à l’abri organisées de migrants, pas seulement quelques grosses opérations, sous pression policière, comme jeudi dernier. Il faudrait des départs tous les jours, pour Damien Carême. 

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