Hauts-de-Seine : la fusion d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt
La première étape de la fusion d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt a lieu samedi 9 juillet 2016. Chaque commune réunit son conseil municipal qui doit valider la fusion. La nouvelle commune devrait naitre le 1er janvier 2018. Pour l'instant, on ne connait pas son nom.
En mars 2016, le maire d'Issy-les-Moulineaux, Pierre Santini (UDI), et celui de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet (LR), ont décidé de fusionner leur commune pour en faire une seule. La première étape de cette fusion des deux villes des Hauts-de-Seine a lieu samedi 9 juillet 2016. Les deux conseils municipaux se réunissent pour voter cette fusion.
"La même vision", "la même ambition" pour "une réelle et belle opportunité": c'est de cette façon que les maires d'Issy et de Boulogne avaient présenté leur projet surprise, annoncé il y a à peine quatre mois, dans une délibération commune.
La ville, qui naitra de cette union, comptera près de 200.000 habitants. C'est la taille de Reims. Elle deviendra la douzième ville de France. Cette union permettra, selon les maires, de peser d'avantage sur la métropole du Grand Paris et d'obtenir de meilleures dotations de l'Etat. Le mariage des deux communes conduira à mieux rationaliser certains services et à réduire certaines dépenses publiques. Cela pourrait aussi amener à des réductions d'impôts.
Reste à savoir quel sera le nouveau nom de cette commune et qui va le choisir. Il y aura une consultation de la population à ce sujet peut-être durant l'été. On ne sait pas encore qui prendra la tête de cette nouvelle ville. Il semblerait que Pierre-Christophe Baguet soit le premier maire de cette nouvelle cité. Pierre Santini prendrait la direction de la communauté de commune. Les élus d'Issy (49) et de Boulogne (55) seraient maintenus jusqu'aux élections municipales de 2020. A ce moment-là, les deux conseils municipaux devraient fusionner et le nombre d'élus serait ramené à 59.
L'opposition émet des réserves
Du côté de l'opposition, on a peur d'une mésalliance. "Je cherche encore la justification objective à ce projet de fusion. Il n'y en a pas", affirme l'ancien maire de Boulogne, actuel chef de file de l'opposition divers droite, Pierre-Mathieu Duhamel. "Une mutualisation? Il y a déjà une communauté d'agglomération!", dit-il en dénonçant "un projet pour convenance personnelle des deux maires".
Le patron de l'opposition socialiste à Issy-les-Moulineaux, Thomas Puijalon, "sans formuler d'opposition de principe sur la fusion", s'interroge sur la dette de Boulogne. Issy est riche et prospère alors que Boulogne est plombée par les retards de l'aménagement de l'île Seguin depuis le départ des usines Renault. Le maire de Boulogne tempère. Selon lui, il n'y a rien de dramatique et il reste moins de 5 ans de remboursement.
Une histoire déjà marquée par une fusion
L'histoire d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt a déjà été marquée par une fusion de ce type. Au début du XXè siècle, Issy et Les Moulineaux ont été unies (1893). De même en 1926 pour Boulogne et Billancourt.
La plus importante fusion réalisée pour l'instant en France est celle d'Annecy et de cinq communes voisines. Le 20 juin, elles se sont regroupées dans une nouvelle ville de 122.000 habitants.
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