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Distribution de masques: l'ex maire d'Orléans Serge Grouard "assume totalement sur le plan moral et juridique"

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L'ex maire d'Orléans, candidat aux municipales, répond après les informations publiées par France Bleu Orléans et la cellule d'investigation de Radio France, sur les soupçons de financement illégal de sa campagne qui pèsent après qu'il a distribué 80.000 masques, pendant le confinement.

Serge Grouard, ancien maire d'Orléans et candidat aux municipales, lors d'une conférence de presse le 18 juin 2020 Serge Grouard, ancien maire d'Orléans et candidat aux municipales, lors d'une conférence de presse le 18 juin 2020
Serge Grouard, ancien maire d'Orléans et candidat aux municipales, lors d'une conférence de presse le 18 juin 2020 © Radio France - Antoine Denéchère

Serge Grouard a décidé de contre-attaquer, ce jeudi après-midi, après les informations publiées mardi par France Bleu Orléans et la cellule investigation de Radio France sur des soupçons de financement illégal de sa campagne pour les municipales à Orléans, après qu'il a distribué 80.000 masques pendant le confinement, avec certains de ses colistiers.

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"Monsieur Carré [maire sortant et candidat lui aussi] refuse les masques, quand c'est moi qui les lui propose ou quand c'est l'association des maires du Loiret. Qu'est-ce que je dois faire ? Je jette les masques à la Loire, alors que partout, il y a des gens qui en réclament ? Je ne les distribue pas ? Imaginez un instant ce qu'on aurait pu dire ! On aurait pu dire que c'était purement scandaleux et on aurait eu raison de le dire"

J'assume totalement et je me félicite"

"Donc je veux vous dire aujourd'hui que sur ce plan là, non seulement j'assume totalement le fait d'avoir mis 80.000 masques à disposition de professions loirétaines à l'échelle du département, mais je m'en félicite. Parce que ces masques, ils ont aidé à une période qui était extrêmement difficile. Ça, c'est la dimension morale et c'est celle qui m'importe, et qui importe à tous mes compatriotes".

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Et le candidat, soutenu par Les Républicains et l'UDI, cite le général de Gaulle, en ce jeudi 18 juin : "l'action, ce sont les hommes au milieu des circonstances" "Les circonstances étaient dramatiques, j'ai agi, nous avons agi. Point. Le reste, de mon point de vue, n'a que peu d'intérêt".

Il n'y a aucun problème juridique"

"Néanmoins", le candidat Serge Grouard répond sur le plan juridique : "de mon point de vue, il n'y a aucun problème juridique. Et un certain nombre d'allégations que j'ai vues ici ou là sont erronées. Ce n'est pas la commission des comptes de campagne qui est juge de cette situation. Dans le pire des cas, ce que je ne pense pas, mais je réponds dans une hypothèse qui a été soulevée, où néanmoins on réintroduirait la dépense liée aux masques, ce qui serait un comble quand même puisqu'elle a été donnée aux gens qui en avaient besoin, mais même dans cette hypothèse que je n'imagine pas, nous sommes tellement en dessous du plafond des dépenses de campagne autorisées, il n'y a aucun risque, que les choses soient claires !" 

L'ex maire LR d'Orléans, en ballottage très favorable après le premier tour (avec plus de 11 points d'avance sur l'actuel maire, Olivier Carré), ne chiffre pas le nombre de masques distribués à Orléans pendant le confinement : "nous les avons donnés à des ordres de médecins, kinés, infirmiers qui sont départementaux, donc nous ne savons pas, ensuite, à qui les masques ont été distribués la plupart du temps, souvent en dehors de la ville, voire de l'agglomération".

Pas de problème avec le montant des dépenses de campagne, selon Serge Grouard

Serge Grouard précise avoir dépensé 50.000 euros pour la campagne électorale, à ce jour. Sachant que le coût total des 80.000 masques (payés par des entreprises dont l'élu ne donne pas le nom : _"elles ont voulu rester discrètes, par pudeur, pour ne pas qu'on dise qu'elles se font de la publicité"_avec l'épidémie) est de 41000 euros, "on serait de toute façon loin du plafond légal autorisé qui est de plus de 100.000 euros".

Pour Serge Grouard, il n'y a pas de risque d'un possible financement illégal de la campagne par une association, en l’occurrence l'association des maires du Loiret. Même chose sur une éventuelle inéligibilité du candidat Serge Grouard : "lorsqu'il y a un rejet des comptes, cela n'entraîne pas automatiquement l'inéligibilité", assure Florent Montillot.

Florent Montillot, au premier plan, avec Serge Grouard, le 18 juin 2020 à Orléans
Florent Montillot, au premier plan, avec Serge Grouard, le 18 juin 2020 à Orléans © Radio France - Antoine Denéchère

De toute façon, ajoute Florent Montillot (UDI), co-listier de Serge Grouard, présent à ses côtés, "ce n'est pas la commission des comptes de campagne qui décide, mais le juge administratif ou le conseil d'état en dernier recours, et il arrive qu'il décide de façon différente de ce que préconise la commission," assure-t-il. 

Et Florent Montillot ajoute : "il n'y a de toute façon pas de jurisprudence sur ce sujet, puisqu'on est dans une situation exorbitante de droit commun. Jamais dans l'histoire de la République, on a vu un second tour se dérouler plus de cent jours après le premier tour, à cause d'une pandémie mondiale" : "ceux qui parlent de jurisprudence sont des baratineurs, de bonimenteurs qui n'y connaissent rien"

Les deux hommes, qui apparaissent sereins lors de cette conférence de presse qui aura duré plus d'une heure, assurent que l'on "veut égarer les électeurs", mais que "la seule question" qui se pose pour le 28 juin, jour du deuxième tour, est "qu'est-ce qu'on veut pour Orléans, quel est le projet ? Pas autre chose !"

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