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Benoît Huré (LR) "aucun des candidats à la présidentielle n’a été hors sujet" sur l’avenir des départements

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Six candidats à la présidentielle, où leurs représentants ont été auditionnés ce mercredi par l’Assemblée des départements de France. Pour en parler, Benoît Huré, sénateur Les Républicains et président du Conseil départemental des Ardennes était l’invité de France Bleu Champagne Ardenne ce jeudi.

Benoît Huré, sénateur Les Républicains et président du Conseil départemental des Ardennes Benoît Huré, sénateur Les Républicains et président du Conseil départemental des Ardennes
Benoît Huré, sénateur Les Républicains et président du Conseil départemental des Ardennes © Maxppp - Plavaud - 2016

Dans l’ordre d’intervention, les auditions de l'Assemblée des départements de France (ADF) ont été menées avec : un représentant de Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, François Fillon, Emmanuel Macron, un représentant de Marine Le Pen et Benoît Hamon. Une liste non exhaustive qui oublie par exemple Nathalie Arthaud (qui a déjà ses 500 parrainages) ou encore Jacques Cheminade. "Nous en assumons la responsabilité avec le groupe de gauche de l’ADF. Nous avions souhaité entendre les candidats qui avaient une représentation politique ou à l’Assemblée nationale, au Sénat ou au Parlement européen" explique Benoît Huré.

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30 minutes par candidat

Chaque candidat a eu 30 minutes pour donner sa vision de l’avenir des départements. "On voulait, par rapport aux débats de ces dernières années, où, en moins d’un an, le gouvernement avait annoncé la disparition des départements, puis qu’ils seraient conservés, pour enfin annoncer à nouveau qu’ils allaient être supprimés. Bref, nous étions dans la tourmente. Finalement, le gouvernement a décidé de les conserver mais nous avons assisté à une baisse des moyens d’action, c’est-à-dire la baisse des remboursements par l’Etat du montant des allocations versées par chacun des départements. Ce qui représente, en trois ans, un cumul de 55 milliards d’euros qui est dû aux départements sur les allocations de solidarité, qui elles, sont décidées par la nation et dont les départements ont la charge de mettre en place, avec des systèmes de remboursements les plus inéquitables qui existent. En clair, plus vous avez des départements avec un nombre élevé de personnes au RSA, plus la population est vieillissante, plus vous engagez des dépenses et moins vous êtes remboursé" déplore Benoît Huré.

Chaque candidat à son idée pour l’avenir des départements…

Jean-luc Mélenchon (La France insoumise) veut que l’on redonne de plus de moyens et plus d’ambitions pour les départements. "Nous attendons plusieurs choses. D’abord, que l’on précise bien le rôle et les missions des départements, tout comme l’articulation et la complémentarité du département avec la commune et la communauté de communes mais aussi sa place dans la région. Et puis, bien sûr, nous avons parlé des moyens et des remboursements des allocations de solidarité" détails le président du Conseil départemental des Ardennes.

Avec son mouvement En marche, Emmanuel Macron veut supprimer les départements dans les zones urbanisées et les maintenir dans les zones rurales. "Ce n’est pas très convaincant. C’est une vision très métropolitaine de la question des départements" estime Benoît Huré.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) a plaidé de son côté pour une nouvelle architecture. Supprimer les Conseils Régionaux et les remplacer par des Conseils qui intégreraient notamment les présidents des départements. "Ce sont des solutions sur lesquelles il faut effectivement réfléchir. Peut-être que cela était plus réaliste quand les régions étaient plus petites. Maintenant si un Conseil régional décide d’un tel fonctionnement, au titre de l’expérimentation, pourquoi pas. Mais l’urgence aujourd’hui – et c’est ce que nous on dit un certain nombre de candidats – c’est de redresser la France pour dégager des marges de manœuvre. Les réformes administratives ou des collectivités peuvent attendre pour le moment" pense le président du Conseil départemental des Ardennes.

François Fillon, lui aussi veut fusionner des départements et poursuivre la baisse des dotations pour les collectivités. On peut rajouter que le représentant de Marine Le Pen veut donner plus de moyens aux départements. Benoit Hamon veut, au contraire, arrêter la baisse des dotations et veut un cadre financier clair.

"Aucun candidat n’a été hors sujet"

"Ce que nous avons apprécié d’un certain nombre de candidats, toutes sensibilités confondues, c’est de dire qu’il faut maintenant l’initiative aux collectivités locales d’imaginer un nouveau fonctionnement. Les petits départements peuvent s’associer mais cela ne peut plus être imposé d’en haut comme cela a été trop souvent le cas ces dernières années" précise Benoît Huré.

"J’ai trouvé ce débat intéressant parce qu’aucun candidats n’a été hors sujet. Ils nous ont parfois dit des choses qui ne faisaient pas plaisir à entendre mais je pense que tous les candidats posent le bon diagnostic et ça c’est important. Sur les moyens de mise en œuvre, les approches sont un peu différentes, on voit ceux qui ont l’expérience de la gestion de collectivité locale et ceux qui ne l’ont pas. Nicolas Dupont-Aignan a fait des propositions qui méritent d’être étudiées et l’esprit de François Fillon comme celui de Benoît Hamon d’ailleurs, c’est de dire laissons les initiatives venir du terrain et cela nous va bien" estime le sénateur Les Républicains et président du Conseil départemental des Ardennes.

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