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Squat du CRDP à Limoges : le tribunal administratif prononce l'expulsion

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Le tribunal administratif de Limoges a rendu sa décision, ce mercredi matin, dans l'affaire du squat du CRDP de Limoges. Les migrants, installés depuis près d'un an, doivent quitter les lieux dans les 15 jours à la demande du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, propriétaire des lieux.

Le squat du CRDP doit être libéré dans les 15 jours sur décision du tribunal administratif de Limoges
Le squat du CRDP doit être libéré dans les 15 jours sur décision du tribunal administratif de Limoges © Radio France - Hélène Fromenty

Les 90 migrants installés dans le squat du CRDP de Limoges doivent quitter les lieux dans les 15 jours. C'est la décision rendue ce mercredi matin par le tribunal administratif de Limoges, saisi pour la deuxième fois par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, propriétaire du bâtiment.

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Cette occupation dure depuis près d'un an, à l'initiative du collectif Chabatz d'Entrar, qui a "placé" dans ce bâtiment désaffecté plusieurs familles de migrants dont certaines sont en situation irrégulière.

Un délai trop court aux yeux du collectif Chabatz d'Entrar

Au vu de l'ancienneté de la situation, l''avocate du collectif Chabatz d'Entrar, Blandine Marty, ne semble pas surprise par la décision. En revanche, elle dénonce le délai imparti par le tribunal administratif : "15 jours, ce délai est très décevant car il est extrêmement court pour trouver des solutions d'hébergement, des personnes et des enfants vont inévitablement se retrouver à la rue".

Pour obtenir l'expulsion des occupants, le conseil régional a fait valoir les travaux de réhabilitation qui doivent bientôt débuter. "C'est une décision parfaitement normale et légitime" estime Philippe Clerc, l'avocat de la collectivité.

C'est comme si le ciel nous tombait sur la tête - Nicolas

Mais la nouvelle a surpris les occupants. La plupart d'entre eux ont appris qu'ils devaient quitter les lieux sous 15 jours, lors du repas de midi ce mercredi. Nicolas est encore sous le choc "Je ne sais pas trop ce qu'il va se passer dans les prochains jours, mais c'est comme une catastrophe. _C'est comme si le ciel nous tombait sur la tête__" explique le jeune homme._ A ses côtés Mbaké s'attendait à plus d'humanisme. Il vit ici depuis près d'un an avec sa compagne, enceinte de leur 2ème enfant. "Je croyais à un délai qui prendrait en compte la scolarisation des enfants". 

Un jour peut être que ces enfants viendront étudier ici - Amélia. 

Car entre les murs du CRDP vit une trentaine d'enfants. Tous sont scolarisés dans les écoles et collèges de la ville. C'est le cas de ceux d'Amélia, qui pointe l'ironie de la situation."Un jour peut être que ces enfants viendront étudier ici ! Ils diront , moi avant d'être étudiant ici, je vivait ici. L'avenir, c'est ces enfants que l'on met dehors aujourd'hui". 

Il n'est pas possible de mettre 30 enfants et 60 adultes à la rue - Stéphane Lajaumont (Collectif Chabatz d'Entrar)

"Et il n'y a aucune solution de relogement" souligne Stéphane Lajaumont du collectif Chabatz d'Entrar . il a la sensation que le collectif tout comme les occupants se sont fait "balader" par la Région Nouvelle Aquitaine. Il déplore l'absence des collectivités locales et de l'Etat sur le dossier. _"__Il n'est pas possible de mettre 30 enfants, 60 adultes à la rue tout simplement parce que les collectivités locales et l'Etat n'assument pas leurs responsabilités._ Il y a une mission d'hébergement , et quand on appelle le 115, le 115 est plein"

Le Collectif se met donc en quête d'un nouveau lieu, d'un nouveau toit pour les habitants du CRDP dont certains ont été pris en charge par l'évêché. C'est l'urgence, et la priorité souligne Stéphane Lajaumont, qui précise que le Collectif Chabatz d'Entrar n'a pas pris de décision, pour l'instant, quant à porter l'affaire devant le Conseil d'Etat. 

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