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Saut mortel en parachute à Mimizan : 50 000 euros d'amende requis contre le club

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Dans le procès pour homicide involontaire d'OJB Parachutisme, le parquet requiert 50 000 euros d'amende contre le club. Un accident mortel de saut en parachute a coûté la vie au jeune Damien, âgé de 17 ans, en août 2016. Le tribunal de Mont-de-Marsan rendra sa décision le 12 avril prochain.

Damien, 17 ans, est mort dans un accident de saut en parachute près de Mimizan, le 11 août 2016. Damien, 17 ans, est mort dans un accident de saut en parachute près de Mimizan, le 11 août 2016.
Damien, 17 ans, est mort dans un accident de saut en parachute près de Mimizan, le 11 août 2016. - Dominique Plantié

Cinq ans après l'accident de parachute qui a coûté la vie au jeune Damien, 17 ans, à Mimizan, le club qui l'encadrait est jugé ce mardi au tribunal de Mont-de-Marsan pour "homicide involontaire". Le 11 août 2016, le jeune homme s'était écrasé à 200 km/heure sur le sol, alors qu'il effectuait un stage pour fêter son anniversaire. Le parquet requiert 50 000 euros d'amende contre OJB Parachutisme.

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"Je demande justice à hauteur de la souffrance de mon fils", confie Dominique Plantié, la mère de Damien. Cela fait cinq ans et demi qu'elle attend avec impatience ce procès pour "homicide involontaire" du club OJB Parachutisme de Mimizan. Les faits remontent au 11 août 2016. Le jeune Damien vient de fêter ses 17 ans et, pour son anniversaire, il s'est offert un stage de sauts en parachute. "C'était son rêve d'aller dans les airs, de devenir pilote, il a tout mis en œuvre pour ça", se souvient sa mère. 

Le jeune homme, originaire de Bardos dans les Pyrénées-Atlantiques, effectue son stage "PAC" '(Progression accompagnée en chute) à Mimizan près de chez ses grands-parents dans les Landes. La formation touche à sa fin, il a déjà effectué sept sauts, dont un premier en solo. Lors du second, il s'élance à 4.200 mètres d'altitude mais très rapidement, il y a un problème. Le parachute principal ne se déploie pas correctement et se torsade. Damien s'en libère et essaye d'ouvrir le parachute de secours, sans succès. Il s'écrase à plus de 200 km/h sur le sol, sous les yeux de ses grands-parents venus l'admirer. 

Damien venait d'avoir 17 ans quand il a succombé à sa chute dans les airs en août 2016.
Damien venait d'avoir 17 ans quand il a succombé à sa chute dans les airs en août 2016. - Dominique Plantié

Dominique Plantié a vu le premier saut en solo de son fils : "comme toute maman, j'étais terrorisée". Mais elle est confiante en la maturité de Damien, qui vient d'avoir son bac avec un an d'avance.  Elle n'assiste pas au second saut car elle doit reprendre la route vers Bardos. C'est en demandant des nouvelles à ses parents qui ne répondent pas qu'elle réalise que quelque chose ne va pas. Quand elle rappelle, c'est un urgentiste qui lui répond et lui annonce froidement la terrible nouvelle, "un tsunami en plein cœur".

"J'ai perdu la parole pendant un certain temps" — Dominique Plantié, la mère de Damien

Près de six ans après l'accident mortel, la mère de Damien attend des explications de la part d'OJB Parachutisme. "Mon fils était sous leur responsabilité, ma seule erreur c'est d'avoir fait confiance", regrette-t-elle. Au procès, elle veut "les regarder dans les yeux", "qu'ils reconnaissent qu'ils ont éclaté une vie". "Je veux qu'ils comprennent le gâchis", reprend Dominique Plantié, "il s'est vu mourir, c'est indicible pour une mère", et elle est déterminée.

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12 heures de débat et l'audition de huit témoins occupent le tribunal ce mardi 1er mars. L'une des questions centrales concerne le pliage de la voile principale de Damien. Le président décortique une vidéo d'une heure où on voit le jeune homme plier péniblement le parachute avec lequel il a fait son saut fatal. Six experts concluent unanimement qu'il y a un problème, un "emmêlage irréversible", à l'origine de l'accident dans les airs. Le mauvais fonctionnement de sa voile principale a obligé Damien à actionner son parachute de secours qui ne s'est pas bien ouvert non plus. La voile de secours avait un défaut de conception, mais le constructeur n'est pas cité à comparaître.

La procureure de la République relève "un manque de surveillance et d'encadrement" de la part du club en amont du dernier vol de Damien. Il n'aurait pas du être livré à lui-même comme il l'a été. Elle requiert 50 000 euros d'amende contre le club OJB Parachutisme. Le moniteur de Damien, qui comparaissait lui aussi, risque un an de prison avec sursis. Le tribunal de Mont-de-Marsan rendra sa décision le 12 avril prochain.

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