Rennes : un mort et un policier blessé dans un contrôle de police qui tourne mal

Tôt ce dimanche matin les policiers ont été alerté à Rennes par des riverains qui se plaignent d'un homme alcoolisé et agressif dans le quartier de la gare. L'homme, âgé d'une trentaine d'années pourrait être porteur d'un couteau. Trois fonctionnaires de la police de l'air et des frontières tentent alors de l'arrêter à bord de sa Twingo grise mais il fonce et percute l'un des policiers. Les deux autres agents font alors usage de leurs armes et tirent deux fois selon le procureur de Rennes, Nicolas Jacquet.

ⓘ Publicité

Quelques centaines de mètres plus tard, sur l'avenue Janvier, le conducteur perd le contrôle de la voiture et finit sur le trottoir d'en face, dans un véhicule retourné.

A l'arrivée des secours, le conducteur est en arrêt cardiorespiratoire, il ne pourra être réanimé. Le passager lui est indemne, il se rend immédiatement aux policiers et a été placé en garde à vue et en cellule de dégrisement. Transporté au CHU de Pontchaillou à Rennes, le policier lui a été légèrement blessé.

Une enquête ouverte pour tentative d'homicide

Le procureur de la République de Rennes, Nicolas Jacquet, s'est rendu sur place dimanche matin et il a précisé qu'une enquête avait été ouverte pour tentative d'homicide sur les fonctionnaires de police, elle a été confiée à la police judiciaire mais une autre enquête a aussi été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de déterminer "les circonstances exactes de l'usage des armes".

Les riverains et les premiers témoins évoquent le port d'un couteau par le conducteur tué, l'homme qui serait, selon des sources proches de l'enquête connu de la police. L'autopsie doit avoir lieu lundi, elle devrait permettre de déterminer si le conducteur a été tué par balles ou dans le choc de l'accident.

De son côté, Frédéric Gallet, membre du syndicat de police Alliance dans l'Ille-et-Vilaine affirme que si ce sont les hommes de la brigade des chemins de fer qui ont été envoyés c'est parce que les policiers de Rennes eux, n'avaient aucun véhicule disponible au moment de l'intervention. Les policiers rennais qui alertaient au début du mois sur le manque d'effectif.