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L'affaire Troadec, quatre ans après : vers une forte affluence médiatique pour le procès

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Le 6 mars 2017, Hubert Caouissin avoue le quadruple assassinat de la famille Troadec à Orvault (Loire-Atlantique). Quatre ans plus tard se prépare le procès de cette affaire qui a tenu en haleine la France entière. La presse judiciaire et le tribunal de Nantes s'attendent à une affluence importante.

Quatre ans après la tuerie de la famille Troadec, la justice prépare le procès Quatre ans après la tuerie de la famille Troadec, la justice prépare le procès
Quatre ans après la tuerie de la famille Troadec, la justice prépare le procès © Radio France - OLANRIVAIN

Il y a quatre ans jour pour jour, le 6 mars 2017, Hubert Caouissin passe aux aveux. Cet homme de 50 ans, ouvrier d'État de l'arsenal de Brest et sans antécédent judiciaire, reconnaît avoir tué la famille Troadec dans sa maison à Orvault (Loire-Atlantique). Le procès du couple Caouissin se tiendra à Nantes du 21 juin au 9 juillet prochain

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Un dispositif exceptionnel 

En février 2017, Hubert Caouissin tue son beau frère Pascal, sa femme Brigitte et leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans et Charlotte, 18 ans. Une rancœur familiale autour d'une histoire de trésor qui va attirer la presse française à Nantes.  Quatre ans plus tard, s'organise le procès des époux Caouissin. Pour faire face à cette affluence, l'association de la Presse Judiciaire et le tribunal judiciaire de la ville s'organisent ensemble. 

Ce mardi 2 mars 2021, Jean-Philippe Deniau, président de l'association, a fait le déplacement à Nantes : "Avec les magistrats qui dirigent la juridiction, le procureur et le président du tribunal judiciaire ont préparé cette affluence". Une procédure classique pour les gros procès. "On fait ça pour venir en aide aux juridictions, pour ne pas qu'elles soient débordées par une présence inhabituelle de journalistes". D'autant que cette année, le coronavirus entre en jeu. 

Le tribunal de Nantes est magnifique, mais pas très fonctionnel. - Jean-Philippe Deniau 

Le procureur et le président du tribunal le reconnaissent eux-mêmes, le tribunal de Nantes n'est pas des plus pratiques. Des travaux d'agrandissements sont prévus d'ici 2025. Une situation qui n'arrange pas l'organisation du procès Troadec. "Le tribunal de Nantes est magnifique, je le trouve très beau, mais comme pour les tribunaux construits il y a 20 ans, il n'est pas très fonctionnel", reconnaît Jean-Philippe Deniau. 

Pierre Sennès, le procureur de Nantes et Remi Le Hors, Président du tribunal judiciaire travaillent avec l'association de la presse judiciaire pour préparer la couverture médiatique du procès
Pierre Sennès, le procureur de Nantes et Remi Le Hors, Président du tribunal judiciaire travaillent avec l'association de la presse judiciaire pour préparer la couverture médiatique du procès © Radio France - Nina Valette

Après analyse de la situation, les magistrats et l'association ont tranché. Le procès va se dérouler dans la salle d'Assises, mais il n'y aura qu'une trentaine de places assises contre 120 traditionnellement, en raison des règles sanitaires. Elles seront en grande partie réservées à la famille des victimes. Une autre salle d'audience sera destinée aux journalistes et une troisième salle provisoire sera construite dans laquelle le public pourra assister aux débats avec 80 places environ. 

La vidéo au service des journalistes

Pour ce procès, le tribunal voulait proposer un seul écran fixe aux journalistes. "On a demandé à ce que l'écran de retransmission projette plutôt quatre images. Une avec le président et la cour, une avec la défense, l'avocat et les accusés, une image sur le banc des parties civiles et la dernière du côté des témoins", explique le président de l'association de la presse judiciaire. Les journalistes auront également accès, à tour de rôle, à la salle principale. 

Des journalistes impatients 

Cette affaire intéresse la presse locale et nationale. En 2017, Anaïs Denet est une jeune journaliste de 22 ans. Elle est la correspondante du grand ouest pour RMC, mais aussi la chaîne de télévision BFM. Dès l'annonce de la disparition de la famille Troadec, elle se focalise sur cette affaire. Du pavillon familial au 24 rue d'Auteuil, à Orvault, à Pont-de-Buis dans le Finistère, en passant par Saint-Nazaire, elle sera partout pendant plusieurs jours. 

Une histoire qu'elle racontera dans un livre, "Troadec et moi". Alors forcément, quatre ans après, la journaliste qui travaille désormais pour TV Nantes aujourd'hui, attend avec impatience le procès. 

Anaïs Denet, journaliste et autrice du livre "Troadec et moi"
Anaïs Denet, journaliste et autrice du livre "Troadec et moi" © Radio France - Nina Valette

On se moque déjà de mois à la rédaction pour dire que je vais planter ma tente devant le palais de justice. - Anaïs Denet 

"J'y pense parfois quand je m’endors. Parce que j'ai eu un rapport très proche avec la famille d'Hubert Caouissin et c'est vrai que parfois, je me demande comment Marie-Françoise, sa maman, vit cette période. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir de l’empathie avec ce qu'ils vont vivre", raconte Anaïs Denet. "Moi en tant que journaliste, je l'attends ce procès parce-que  j'ai suivi l'affaire de A à Z. D'une maison à Orvault, bizarrement vide, à la ferme de l'horreur dans le Finistère. On se moque déjà de mois à la rédaction pour dire que je vais planter ma tente devant le palais de justice pendant trois semaines, mais ça va être vraiment le cas. Je serai plus souvent ici que chez moi pendant trois semaines, mais après ça sera enfin terminé". 

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