Procès Junca : Claude Ducos continue à clamer son innocence

Claude Ducos est soupçonné d'avoir découpé le corps d'Alexandre avant de le faire disparaitre. On lui reproche les faits les plus sordides. Depuis le début des interrogatoires de la police, deux ans après cette nuit du 4 juin 2011 où l'adolescent a disparu, il assure qu'il ne se souvient pas de ce qu'il a fait ce jour là.

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Le retraité de Cabidos a 77 ans aujourd'hui, il en avait 72 au moment des faits. C'est un vieux garçon qui cachait son homosexualité à sa famille et son entourage de Cabidos. S'il comparaît dans le box des accusés, c'est parce que Mickaël Baerhel, le meurtrier présumé, son ancien amant, l'accuse. Baerhel a tenté de le joindre toute la nuit du 4 au 5 juin 2011. Il raconte que le lendemain, Ducos est venu avec sa 605, charger le corps d'Alexandre. Un véhicule qu'il a fait détruire par la suite. Dans la nuit du 16 au 17 juin, Baerhel raconte qu'avec Ducos, ils sont allés se débarrasser du corps découpé en morceau dans le gave à Pau, rue Amédée Roussille à hauteur du lavoir, près du pont du 14 juillet. Une version conforme à l'activité des différents téléphones portables.

Il ne se souvient de rien

Mais Claude Ducos nie. Et il l'a redit ce matin. Le retraité peut s'exprimer comme il le souhaite, puisqu'il comparait libre. Il répète, au micro de France Bleu Béarn, qu'il ne se souvient de rien : "je ne peux répondre absolument à rien. Je suis entièrement innocent, ce qui s'appelle innocent. Je ne veux convaincre personne, moi ce que je cherche c'est la vérité. Je ne suis au courant de rien. Je ne peux pas renseigner ni la police ni la justice ni quoi que ce soit, mais ça ils n'arrivent pas à le comprendre. Ils invoquent souvent des choses qui ne sont pas réelles".

L'un des arguments de Claude Ducos, également évoqué par son frère Christian Ducos, ce sont les dates. Le retraité a été interrogé deux ans après la disparition d'Alexandre. "Vous savez, vous, deux ans après ce que vous avez fait tel jour? Moi je ne le sais pas. Et en plus, les dates, moi, ça rentre et ça sort".

J'ai pleuré comme tout le monde. Quand on vous accuse de découper un gosse...

Claude Ducos renvoie la responsabilité sur Mickaël Baehrel. Et il en a dit un peu plus sur sa relation avec le couple Baehrel/Ennajah : "Il me disait "tu es comme mon père". Et la Fatimah, celle là elle est fada, elle me disait "je suis enceinte, on va te faire parrain du gosse. Ils n'étaient pas sincères, ni l'un ni l'autre, la preuve, puisqu'il arrive ce qu'il arrive".

Et quand on lui demande si finalement tout ça, c'est de la faute de Mickael Baehrel, il répond : "qui d'autre? C'est lui qui m'accuse. Moi je suis tombé des nues quand la police judiciaire est venue le matin du 4 avril".

L'attitude de Claude Ducos a aussi surpris depuis le début du procès. Il semble détaché, il regarde tout cela en spectateur depuis le box des accusés. Lors de sa première audition, il a même expliqué qu'il avait au départ soupçonné les parents d'Alexandre de l'avoir fait disparaître. Choqués, ils avaient quitté la salle. Pourtant, Claude Ducos veut montrer qu'il n'est pas si insensible que cela : "qu'est-ce que ça rapporte de hurler son innocence? J'ai pleuré comme tout le monde, faut pas croire. Quand on vous accuse de découper un gosse... Moi je suis pas comme ça. J'aime les jeunes mais pas pour les découper. je n'ai rien à regretter, rien à cacher. Rien. Absolument rien".

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