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Mort de Thomas à Crépol : un soutien pour ses copains du rugby au moins jusqu'à la fin de la saison

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Un mois après le meurtre de Thomas, 16 ans, victime d'un coup de couteau lors du bal de Crépol dans le nord Drôme, l'émotion est toujours forte chez ceux qui le connaissaient. Le Rugby Club Romanais Péageois sait qu'il faudra du temps pour panser les plaies.

Lors des obsèques de Thomas tué à Crépol, ses coéquipiers au RCRP ( rugby club romanais péageois) étaient venus lui rendre hommage. Lors des obsèques de Thomas tué à Crépol, ses coéquipiers au RCRP ( rugby club romanais péageois) étaient venus lui rendre hommage.
Lors des obsèques de Thomas tué à Crépol, ses coéquipiers au RCRP ( rugby club romanais péageois) étaient venus lui rendre hommage. © Radio France - Erwan Chassin

Les coéquipiers de Thomas dans son club de rugby sont accompagnés psychologiquement. Tristan Tardy, co-président du RCRP, le Rugby Club Romanais Péageois, était invité de France Bleu Drôme Ardèche ce lundi matin.

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France Bleu Drôme Ardèche : Un mois après, comment allez-vous ?

On avance doucement, pour ses coéquipiers, pour les jeunes du club, pour essayer de leur faire passer ce cap et le mieux possible. C'est toujours frais dans leur esprit. Au niveau des médias, on en parle encore beaucoup. Ils voient les articles passer, ils entendent les avocats. On essaie de leur expliquer qu'il faut laisser le temps, la justice faire son travail. Et puis le temps fera les choses petit à petit, même s'il faut qu'ils apprennent à vivre avec ce qu'ils ont traversé.

Ces jeunes ont encore des questions à vous poser spontanément ?

On les laisse venir à nous s'ils en ont besoin. Les éducateurs savent de toute façon que la saison sera particulière et que ils vivront avec cet événement là, tout au long de la saison et voire dans les années futures.

Pour les coéquipiers de Thomas et aussi tous les jeunes qui sont RCRP, le rugby aujourd'hui passe au second plan ? 
Oui, très clairement. Surtout pour la catégorie où jouait Thomas, les moins de 19 ans. Aujourd'hui, la vigilance est sur le comportement des jeunes, essayer de détecter ceux qui auraient un mal être ou des soucis pour les épauler et puis les aider, voilà la priorité des éducateurs aujourd'hui.

L'accompagnement au niveau du club a été mis rapidement en place. Comment ça se passe ?

C'est d'abord passé dès le lendemain par une réunion avec le soutien de la Fédération française de rugby qui a dépêché un membre de leur cellule spécialisée contre les violences et le harcèlement au rugby. Il est venu le lendemain soir nous faire une réunion collective. Il y en a eu une deuxième, dix jours après, avec l'association Remaid de Valence avec qui on travaille maintenant en collaboration pour essayer d'isoler justement les enfants qui semblent le plus impactés par l'événement. Et puis ça va perdurer tout au long de la saison et on a prévu de faire une réunion tous les mois. Voire jusqu'en début de saison prochaine.

Les coéquipiers de Thomas ont joué ce weekend leur premier match depuis ce drame. Est-ce que ça a été ?

Ça s'est bien passé parce qu'on a été accueillis par le club de Clermont La Plaine qu'on connaît très bien parce que ça fait deux années qu'on les a dans la poule. Donc on se connaît. Les dirigeants sont des dirigeants qui sont plutôt plutôt sympas. Ils ont tenu à rendre un hommage à Thomas. Ils ont offert un maillot dédicacé floqué Thomas au club, les joueurs ont pu faire une minute d'applaudissements et passer un moment avec eux avant le match puisqu'ils nous avaient ouvert une salle pour qu'on déjeune avant le match.

Vous avez beaucoup de marques de soutien du monde du rugby en général ?

Oui, oui. On a eu énormément de marques de soutien, notamment des joueurs pros comme Grégory Alldritt qui nous a envoyé un maillot dans la semaine dédicacé en hommage à Thomas. Des petits clubs aussi de la région de Metz, les clubs qu'on rencontrera en seniors qui nous ont offert un maillot aussi. Il y a des marques de soutien. Chaque match est une nouvelle marque de soutien du monde du rugby.

La fédération vous aide dans l'accompagnement des jeunes ?

Oui, bien sûr. j'ai eu le président de la FFR qui m'a appelé. J'ai eu également le président de la Ligue nationale de rugby qui m'a contacté la semaine dernière pour une invitation pour les jeunes à venir sur un match. Voilà, on est soutenu. Les juristes de la FFR sont à notre disposition si on a besoin.

On disait que le rugby allait sans doute passer au second plan pour cette saison chez les jeunes, chez vous aussi, dirigeants ?

Il faut que le club continue à vivre, malheureusement. Voilà, c'est ce que les parents de Thomas souhaitent. Puisque j'ai échangé avec eux et c'est ce qu'ils souhaitent. Ils ont apprécié que les joueurs aient joué le lendemain aussi en hommage à Thomas. C'était la décision des joueurs qui, dès le lendemain, ont été sur place au stade. Quand on a appris la nouvelle, ils ont tenu à malgré tout jouer la rencontre. Et ça, les parents de Thomas, je leur ai expliqué pour ne pas qu'il y ait de confusion en disant "ils s'en fichent, ils ont continué à jouer". Non, c'était le choix des joueurs et les parents ont apprécié qu'il ait rendu hommage tout de suite à Thomas parce que le rugby, c'était sa passion. Ça, les copains, c'était sa passion. Et donc il faut continuer, Il faut qu'on avance.

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